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Rythmologie et rythmo interventionnelle

Publié le 22 mai 2007Lecture 3 min

La télécardiologie : un outil au service du rythmologue

W. AMARA, Unité de rythmologie, CHI Le Raincy-Montfermeil

Les applications de la télécardiologie sont nombreuses. Dans le cas clinique présenté, la télécardiologie a été utilisée comme outil de la surveillance rythmique d’un patient pour encadrer un geste d’ablation par radiofréquence.

Certains stimulateurs (et défibrillateurs) cardiaques disposent de la possibilité d’être suivis « à distance » grâce à la télécardiologie(1). En effet, la prothèse implantée transmet, grâce à un circuit antenne intégré vers un boîtier GSM extérieur, des informations relatives à l’état rythmique du patient ou au fonctionnement de sa prothèse. Ces informations, transmises à un centre de service, seront ensuite décodées et accessibles pour le cardiologue sur un site sécurisé.   Observation Un patient de 74 ans est hospitalisé pour flutter 2/1 avec fréquence d’échappement ventriculaire à 150 bpm ayant nécessité un choc électrique externe. En raison d’une dysfonction sinusale persistante après le choc électrique, un stimulateur cardiaque double chambre Biotronik Philos II DR-T a été implanté. La patient a été réhospitalisé 6 semaines plus tard pour flutter 1/1. Le ralentissement de la fréquence ventriculaire a été obtenu par un traitement bêtabloquant et amiodarone. La télécardiologie a été activée afin de faciliter la surveillance du patient. Un rendez-vous d’ablation de flutter (qui, pour des raisons techniques, n’a pas pu être réalisée au cours de la même hospitalisation) a été donné au patient. La surveillance du patient avant et après l’ablation s’est faite grâce à la télécardiologie.   Avant l’ablation La télécardiologie permet de s’assurer dans l’attente de l’ablation : - que le stimulateur est en repli, c’est-à-dire de la bonne reconnaissance du flutter par l’algorithme de commutation de mode. Une alerte est reçue par mail tous les jours pour nous informer que le stimulateur est bien en commutation de mode (l’alerte est dans ce cas une « bonne nouvelle ») (figure 1) ; - que la fréquence cardiaque est contrôlée. En effet, le rythmologue est informé quotidiennement de la fréquence ventriculaire qui reste stable avant l’ablation à 70 bpm (figure 2). Figure 1. Charge d’arythmie atriale avant l’ablation (qui a été effectuée le 14/04/2006). On note bien que le patient est en arythmie atriale dans 100 % du temps, comme en atteste la commutation de mode permanente. Figure 2. Fréquence cardiaque avant l’ablation. On note bien que la fréquence ventriculaire moyenne est à 70 bpm. Après l’ablation Grâce à la télécardiologie, on note que : - il n’y a pas de commutation de mode témoignant du maintien du rythme sinusal ; - l’algorithme de commutation de mode permet de surveiller à long terme le succès de l’ablation, l’absence de récidive et éventuellement l’apparition de tout autre trouble du rythme (figure 3). Figure 3. Charge d’arythmie atriale après l’ablation. On note bien que, depuis l’ablation de flutter effectuée le 14/04/2006, le patient n’a plus présenté d’épisode de commutation de mode, témoignant de l’absence de récidive d’arythmie atriale. Le message La télécardiologie est d’un apport indéniable dans la surveillance de patients bénéficiant de l’ablation par radiofréquence. Elle permet, pour les patients implantés, de surveiller le rythme avant l’ablation et de confirmer l’absence de récidive après l’ablation.

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