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Cardiologie interventionnelle

Publié le 30 oct 2007Lecture 2 min

La resynchronisation poursuit sa progression

J.-Y. LE HEUZEY, hôpital Georges Pompidou, Paris

ESC

Le grand succès de ce congrès européen tient au mélange harmonieux entre des séances de mises au point de haut niveau et des séances de communications dans lesquelles les idées foisonnent.

La fibrillation atriale, la resynchronisation et le défibrillateur implantable restent les grandes vedettes de la rythmologie dans ce congrès. Dans la fibrillation atriale, les deux sujets phares sont : - la prévention des accidents thromboemboliques avec de grands essais actuels ou futurs testant de nouveaux médicaments qui apporteront peut-être enfin une alternative aux antivitamines K ; - l’ablation est l’autre grand pôle thérapeutique de la fibrillation atriale dans lequel, il faut bien le dire, on assiste surtout à une richesse de propositions techniques importantes alors que, dans le chapitre résultats et évaluation, les données sont plus parcellaires. La resynchronisation, à cheval sur les compétences des rythmologues et des cardiologues spécialistes de l’insuffisance cardiaque, poursuit sa progression. Les équipes françaises sont particulièrement à la pointe dans le domaine. L’essentiel des communications porte actuellement sur les facteurs prédictifs de succès et l’analyse des caractéristiques des patients pour essayer de déterminer s’ils seront répondeurs ou non à la technique. Le troisième domaine, intimement lié à la thérapie de resynchronisation, est celui du défibrillateur implantable. On assiste actuellement à la publication de grandes séries de type registre ou études observationnelles de suivi, car le nombre de patients implantés a cru très rapidement ces dernières années. La problématique de savoir s’il faut associer un défibrillateur lorsque l’on met en place un resynchronisateur reste d’actualité, de nombreux débats sont consacrés à ce sujet et il n’y a pas de réponse définitive dans la plupart des cas. Il faut alors décider au cas par cas, ce qui pose souvent des problèmes délicats dans la mesure où la tolérance de ces appareils est très différente. Si vivre avec un resynchronisateur ne pose pas de problème particulier, il n’en va pas de même avec le défibrillateur et les patients qui pourront en bénéficier doivent être scrupuleusement sélectionnés Le but est d’éviter d’imposer à des patients qui n’en auraient pas besoin un dispositif avec lequel il n’est pas toujours facile de survivre. Fibrillation atriale, resynchronisation avec ou sans défibrillateur sont donc les domaines dans lesquels les débats ont été les plus intenses en rythmologie à Vienne. Ils ont rythmé ce congrès mais il ne faut pas oublier les séances consacrées à d’autres sujets qui restent d’actualité en rythmologie : la génétique des arythmies, le syndrome de Wolff-Parkinson-White, les tachycardies ventriculaires, les médicaments antiarythmiques, les syncopes, les tachycardies paroxystiques supraventriculaires ou encore les rapports entre sport et arythmies. Assister à ce congrès européen a certainement offert à beaucoup une excellente mise à niveau dans ce domaine passionnant qu’est la rythmologie.

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