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Congrès et symposiums

Publié le 16 oct 2012Lecture 2 min

HTAP, un nouveau traitement en perspective

M. DEKER

ESC

La mise sur le marché du bosentan a considérablement modifié le pronostic des patients souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). L’enregistrement des traitements de l’HTAP a reposé jusqu’à présent sur les études dont le critère principal était fonctionnel (distance de marche de 6 minutes,DM6’). Les dernières recommandations internationales ont souligné l’intérêt d’étude portant sur un critère composite de morbi-mortalité.

C’est dans cet esprit qu’est évalué le macitentan, un nouvel antagoniste des récepteurs de l’endothéline développé par Actelion, qui possède une affinité plus forte pour ces récepteurs, comparativement au bosentan et à l’ambrisentan. De plus, cet agent pénètre mieux dans les tissus et possède une demi-vie d’occupation des récepteurs, 15 fois plus longue que ses prédécesseurs. Expérimentalement chez l’animal, la macitentan diminue la pression artérielle pulmonaire plus efficacement que le bosentan et l’ambrisentan et il a démontré un effet sur la survie dans un modèle animal d’HTAP (survie de 83 % avec macitentan comparativement à 50 % sans macitentan, p = 0,002).   SERAPHIN : première étude de morbi-mortalité dans l’HTAP   Cette étude internationale a inclus 742 patients symptomatiques classe fonctionnelle II à IV, randomisés pour recevoir l’une des deux doses à l’étude de macitentan, 3 mg ou 10 mg/j, versus un placebo. Les traitements autorisés au cours de l’étude incluaient : prostanoïdes per os ou inhalés, inhibiteurs de la phosphodiestérases-5 per os, diurétiques per os, inhibiteurs calciques et L-arginine. L’étude a concerné des patients âgés d’au moins 12 ans, souffrant d’HTAP idiopathique, héritable ou induite par les drogues et toxines, ou d’HTAP associée à une connectivite, à une cardiopathie congénitale simple avec un shunt gauche droite opéré (≥ 1 an postopératoire), (ou une infection par le VIH). Le critère combiné primaire était le délai jusqu’au décès jusqu’au recours à une septostomie atriale, à une transplantation pulmonaire, à l’initiation de prostanoïdes IV ou SC, ou à des critères cliniques de progression de la maladie (diminution de DM6’, aggravation des symptômes, nécessité de nouveaux traitements). Les critères secondaires sont la capacité fonctionnelle (DM6’), la classe fonctionnelle OMS, et le délai avant hospitalisation ou décès dus à l’HTAP.   Les patients inclus dans l’étude sont en classe fonctionnelle II pour 52,4 %, en classe III pour 45,9 % et IV pour 1,9 %. L’âge moyen est de 45,6 ans et la population était constituée à 76,5 % de femmes. Ces caractéristiques démographiques sont concordantes avec celles des registres récents.   Des résultats très significatifs pour la dose de 10 mg   Les premiers résultats montrent une réduction à long terme du risque de morbi-mortalité de 45 % à la dose de 10 mg/j (p = 0,0001) et de 30 % à la dose de 3 mg (p = 0,01), comparativement au placebo. La tolérance est bonne (par rapport au placebo : pas d’avantage d’œdèmes, diminution de l’hémoglobine plus fréquente sans différence des arrêts de traitement, pas de différence significative des augmentations des enzymes hépatiques).   Au total, et en attendant les résultats complets de l’étude, le macitentan paraît tenir ses promesses.   Symposium : « Long-term effects of macitentan in PAH-results from the Landmark SERAPHIN study », avec la participation de S. Gibbs, M. Humbert, T. Pulido et N. Galié.

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