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Prévention et protection

Publié le 24 jan 2012Lecture 2 min

Recommandations diététiques chez un patient hypercholestérolémique

E. MILLARA, Boulogne-Billancourt

Les conseils nutritionnels dans l’hypercholestérolémie visent à réduire les apports en acides gras saturés et à augmenter les apports en fibres, en antioxydants et en acides gras poly-insaturés, notamment oméga-3.

Les deux types de régimes alimentaires qui, selon des données principalement épidémiologiques, semblent accompagnés d’un faible taux de maladies cardiovasculaires sont le régime crétois, ou méditerranéen, associant une faible consommation de viandes et de laitages avec beaucoup de fruits, de légumes et de poisson, et le régime asiatique, basé principalement sur le riz et le poisson. Des produits laitiers enrichis en phytostérols (Danacol®, Fruit d’Or Pro-Activ®)  contribuent à un abaissement du LDL-cholestérol, de même qu’un nouveau produit mis au point par Lesieur, Isio ActiStérol®, une sauce salade composée essentiellement de stérols végétaux, mais aucune démonstration d’impact sur la morbi-mortalité n’est disponible à ce jour.   Une enquête alimentaire Il est utile de réaliser une rapide enquête alimentaire afin de pouvoir proposer au patient des conseils qui soient autant que possible adaptés à ses habitudes et à ses préférences : inutile par exemple de déconseiller des aliments non consommés, autant mettre l’accent sur les aliments trop consommés ou les aliments absents qu’il faudrait introduire. Une telle enquête permet également d’apprécier le chemin à parcourir entre les habitudes du patient et l’objectif idéal, qui sera d’autant plus difficile à atteindre que le patient en est éloigné. Il faut en effet avoir présent à l’esprit que la façon dont nous nous alimentons est la résultante de notre culture, de notre éducation, de notre passé, de notre mode de vie, qu’il dépend également de l’entourage (conjoint, enfants) et qu’il est difficile de modifier tout cela de façon radicale. L’écoute, la patience sont nécessaires ainsi que des échanges réguliers sur ce sujet avec le patient. Féliciter les progrès et toujours plus productif que stigmatiser les manquements. Enfin, si la préparation des repas est effectuée par une tierce personne, généralement le conjoint, il est important de voir aussi cette personne en consultation afin d’évaluer son adhésion aux conseils et leur mise en pratique, et de renforcer sa motivation personnelle pour soutenir le patient.   Faire un relevé alimentaire On appréciera la consommation hebdomadaire moyenne d’aliments riches en graisses saturées : viandes rouges (bœuf, agneau), porc, peau des volailles, charcuterie, fromage, beurre, œufs, produits laitiers, pâtisseries et biscuits, ainsi que les modes de cuisson et d’assaisonnement (friture, beurre, crème fraîche, types d’huiles alimentaires utilisées). On évaluera également la consommation habituelle de légumes verts, féculents, poissons et fruits frais. Idéalement, faire effectuer un relevé alimentaire sur une semaine complète dont un week-end permet de se faire une idée beaucoup plus réaliste et souvent très différente de ce que perçoivent les patients.

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