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Congrès et symposiums

Publié le 31 jan 2015Lecture 6 min

CNCH : morceaux choisis

W. AMARA, Fédération de cardiologie, GHI Le Raincy-Montfermeil

Le congrès du CNCH qui s’est tenu les 20 et 21 novembre derniers a été encore l’occasion d’échanges fournis. Les thèmes abordés étaient multiples, que ce soit des éléments de la vie des services (un des musts du congrès), la recherche clinique des résumés des dernières données scientifiques et bien sûr des sessions DPC variées. En voici quelques morceaux choisis.

Nouveaux outils d’information en rythmologie D’après J. Taieb (Aix-en-Provence)   Deux nouveautés concernant l’information des patients en rythmologie, menées par le groupe de rythmologie du CNCH, ont été présentées. La première concerne les documents d’information des patients implantés d’un pacemaker ou d’un défibrillateur. En effet, à ce jour, les informations des patients après mise en place d’un stimulateur cardiaque restaient parcellaires. Le groupe de rythmologie du CNCH avait déjà mené une enquête auprès des patients implantés d’un stimulateur cardiaque. Celle-ci avait montré le manque d’information des patients. Il avait alors été décidé la rédaction de documents permettant de faciliter cette information. Ces documents déjà mis en place l’ont été grâce à la collaboration de plusieurs centres et médecins. Les documents d’information ont par la suite fait l’objet d’une présentation à la Société française de cardiologie. Les deux groupes de rythmologie ont ainsi travaillé main dans la main, ce qui a permis la réalisation de documents d’information consensuels. Les documents ont par la suite été proposés à la Fédération française de cardiologie, ce qui a permis une édition de ces documents. Ils peuvent être commandés sur le site de la Fédération française de cardiologie. La seconde nouveauté se nomme Info-Consult, et est d’ores et déjà disponible sur le site cnch.fr. Le principe d’Info-Consult est de fournir un outil d’aide aux médecins lors d’une consultation d’information pour acte de rythmologie, que ce soit un stimulateur cardiaque, un défibrillateur ou une ablation par radiofréquence ou cryothérapie. Le principe est simple : pour chaque acte, le médecin accède à des schémas simplifiés qui lui rendent la consultation plus facile. Des vidéos sont également disponibles. Le médecin a aussi accès aux formulaires de consentement de la Société française de cardiologie qui peuvent être imprimés et envoyés par mail au patient. Les données issues des premiers médecins et patients en ayant bénéficié sont satisfaisantes en termes d’information, de compréhension et de rapidité.   Recherches en cours et à venir D’après L. Belle (Annecy) et J.-L. George (Versailles)   Au cours des 5 années précédentes (2006-2011), ont été recensés plus de 700 articles indexés dans le site PubMed comportant au moins un auteur ayant son activité principale dans un centre du CNCH. Sur les 382 communications présentées par des équipes françaises lors du congrès 2013 de l’European Society of Cardiology, 37 (10 %) ont été le résultat direct de travaux menés par des centres du CNCH ou ont associé des centres du CNCH. Au total, 77 cardiologues et 43 centres du CNCH ont ainsi été représentés. Lors des Journées européennes de la Société française de cardiologie de 2014, 59 présentations ont associé ou été assurées par un cardiologue du CNCH. Les centres du CNCH ont contribué et contribuent toujours au recrutement de nombreux patients inclus dans les grands essais randomisés internationaux qui ont permis de valider les principaux traitements cardiologiques actuels (derniers en date : ACCOAST, ARTIC, SOLID-TIMI52, CLARIFY, ASTRONAUT, PROTECT, PARADIGM-HF, ATLANTIC), ainsi que dans les registres nationaux (FAST-MI). Ils participent très souvent aux programmes de recherche mis en place par les centres universitaires de leur région, dans le cadre de partenariats étroits. La prochaine étape pour le CNCH est de favoriser l’émergence et la diffusion d’études observationnelles multicentriques et d’essais randomisés de promotion hospitalière. Les études VERIFRENCHY, MIMI, l’étude SETAM dernièrement présentée à l’ESC 2014, et l’enquête de radioprotection RAY’ACT en sont les précurseurs. Des projets sont en cours (étude TEA-TOAST, étude IRM et douleur thoracique à coronaires saines, étude SAS-USIC, étude AMPERR en rythmologie interventionnelle). Les détails de ces études figurent sur le site du CNCH, onglet recherche clinique (http://www.cnch.eu/). Une large participation est nécessaire au renforcement de l’activité de recherche et de la notoriété des centres du CNCH, ainsi qu’indirectement à l’amélioration de leur financement.   Intérêt d’une unité de médecine vasculaire dans un service de cardiologie de CH D’après F. Abbadie (Vichy) Une présentation très convaincante a été faite sur l’intérêt d’une unité de médecine vasculaire dans un service de cardiologie. L’activité de médecine vasculaire est en progression dans le centre de Vichy. L’activité au niveau diagnostique a été présentée. L’accent a été mis sur l’intérêt de cette activité en termes de thérapeutique. F. Abbadie a présenté son activité en termes d’angioplastie échoguidée de fistules artérioveineuses de dialyse. Le GHM de cette activité est valorisé à 2 304 euros, alors qu’il n’y a pas de radiation ionisante ni d’injection de produit de contraste iodé. Il a également été présenté l’intérêt des actes de sclérose à la mousse des varices (échoguidée ou non), l’intérêt du laser endoveineux et de la cartographie avant chirurgie. Ainsi, en cas de varices de troncs saphènes, la sclérose à la mousse est indiquée pour les varices de moins de 4 à 5 mm, pour les varices de 5 à 10 mm, la sclérose échoguidée est encore possible. Au-delà, les possibilités sont l’ablation thermique radiofréquence ou laser ou la chirurgie (stripping). L’activité de laser endoveineux a généré sur les 8 premiers mois de 2014 au CH de Vichy un plus de 50 000 euros de recettes. Elle donne par ailleurs une image dynamique au CH et complète l’activité du plateau technique interventionnel cardiovasculaire. L’angioplastie échoguidée des FAV de dialyse est également en augmentation d’activité. Enfin, le centre a une activité d’enseignement et de recherche qui vient renforcer son intérêt et l’attractivité du centre.   Comment mettre en place un programme d’HDJ en cardiologie interventionnelle ? D’après O. Dubreuil (Lyon)   La mise en place de l’activité d’HDJ au centre hospitalier Saint-Joseph-Saint-Luc à Lyon a été présentée. Sa mise en place était justifiée par une augmentation d’activité de cardiologie interventionnelle, des difficultés de disponibilités des lits conventionnels, des données de la littérature favorables (en termes de sécurité du geste) et afin de répondre à la demande de certains patients. Ont été présentés les freins et les moyens de mise en place de cette activité. Une bonne organisation et un secrétariat efficace sont requis. Le programme a débuté en janvier 2014 et concerne les patients en 2e, 3e et 4e position sur le programme. Une sélection des patients est nécessaire (plutôt coronarographie diagnostique). La programmation est une étape importante : - le patient est joint par téléphone ; - la convocation est envoyée par courrier ; - le document d’information de la SFC est envoyé ; - une ordonnance de biologie à faire 48 heures avant est envoyée ; - les consentements à signer sont envoyés également ; - la 2e ordonnance de contrôle de fonction rénale après la coronarographie est également adressée par ce courrier. Le jour de l’admission, il n’y a pas de radiographie thoracique ni de visite médicale avant le transfert en coronarographie. Le patient ne quitte pas le service avant 17 h 30 et part avec son compte rendu d’hospitalisation de jour et de coronarographie. L’activité de coronarographie en HDJ est passée à environ 30 par an (centre réalisant 1 000 angioplasties par an environ). Des angioplasties ont également été réalisées en ambulatoire. Théoriquement, il y a un bénéfice financier, à condition que les lits conventionnels soient occupés par d’autres bilans. Il a été néanmoins signalé que l’organisation d’un HDJ est plus lourde, notamment au niveau des secrétariats, et il est difficile de programmer si le délai est inférieur à 5 jours.

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