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Vie professionnelle

Publié le 30 nov 2011Lecture 4 min

La commission de télémédecine de la Société française de cardiologie

J. CLEMENTY, Hôpital cardiologique et université de Bordeaux II

Le conseil d’administration de la Société française de cardiologie (SFC) a créé une commission de télémédecine. Son but est de faire émerger des projets de télémédecine en cardiologie, de servir d’intermédiaire avec les officines et les sociétés de télémédecine déjà existantes et d’établir des partenariats avec les industriels et les pouvoirs publics pour définir les actions prioritaires et valider des applications. Les champs d’application de la télémédecine sont nombreux et les besoins varient en fonction des différentes sous-spécialités de la cardiologie : chaque domaine a ses impératifs en matière de téléconsultation, télésurveillance, télé-expertise, téléassistance et éducation thérapeutique.

La commission n’a pas vocation à se substituer aux groupes de travail de la SFC en charge de la rythmologie, de l’insuffisance cardiaque, de l’hypertension artérielle, de la réadaptation ou de l’imagerie. Elle a pour objectif de les sensibiliser aux applications possibles de la télémédecine dans leur domaine de compétence. Le travail de la commission a été largement facilité par l’existence du Conseil national professionnel de cardiologie (CNPC) qui regroupe la Société française de cardiologie et le Syndicat national des spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux dans une même instance afin de porter des projets communautaires.  Depuis sa mise en place en octobre 2010, la commission a initié un certain nombre d’actions. L’état des lieux de la télécardiologie en France Elle a réalisé une enquête faisant l’état des lieux de la télécardiologie en France permettant de mesurer le chemin à parcourir pour une utilisation plus large de la télécardiologie. La commission doit s’investir dans l’information et la formation. La télémédecine représente une véritable révolution culturelle et ne prendra son envol qu’avec une volonté forte des pouvoirs publics en termes de financement.    Une synergie avec les industriels Jusqu’à présent, la commission s’est beaucoup occupé de la télésurveillance des prothèses implantées, application déjà ancienne dont l’efficience est démontrée et pour laquelle le nombre d’industriels concernés est peu nombreux. Des études françaises contrôlées ont été publiées (COMPAS, EVATEL,  eCOST, etc.). Des relations avec les industriels ont été établies par le biais du SNITEM. Une demande de création d’actes de télésurveillance des stimulateurs et des défibrillateurs a été déposée auprès de la Haute Autorité de Santé.  Une étude sur les coûts engendrés par l’organisation de la télésurveillance des prothèses a été diligentée auprès des centres les plus importants, parallèlement au besoin de financement des services fournis par les industriels.  Actuellement trois systèmes de télésurveillance sont remboursés par l’Assurance maladie. Le suivi de projets La commission a été saisie de projets de télémédecine ; a donné un avis favorable à un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) dans l’insuffisance cardiaque à Nancy, et suit le développement du projet toulousain porté par le Pr M. Galinier. Et aussi... Les membres de la commission participent aux séances des sociétés de télémédecine, ANTEL et CATEL. Des opérations de sensibilisation des pouvoirs publics ont été mises en place, avec des réunions au Conseil économique et social, au Sénat et à l’Assemblée nationale. La rédaction d’une Charte de bonne pratique de la télésurveillance des prothèses rythmiques est en cours de finalisation, en collaboration avec le Conseil national de l’ordre des médecins.   Les Archives des Maladies du Cœur ont consacré un numéro spécial à la télécardiologie. Conclusion Il reste de nombreux projets à concrétiser et malgré la publication de la loi HPST et de décrets, la mise en place de la télémédecine reste lente et difficile. Il nous paraît difficilement concevable d’attendre, au nom du principe de précaution, d’avoir une vue d’ensemble précise avant de lancer la télémédecine en France.  Il nous semblerait plus efficace de mettre en place des applications au fur et à mesure de leur validation, ce qui permettrait aux cardiologues de se familiariser progressivement avec la télémédecine, d’en mesurer l’intérêt et de l’adopter dans leur pratique. Les financements se situent au niveau des ARS, mais l’idéal est de porter des projets interrégionaux, avec un double objectif de meilleure efficience et d’économie (ou du moins de non-surcoût). C’est la réussite régionale et interrégionale qui permettra le développement de la télémédecine dans notre pays.

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