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Technologies

Publié le 29 fév 2016Lecture 2 min

Stimulation ventriculaire gauche multipoint - Le cas d’une patiente non répondeuse à la resynchronisation cardiaque conventionnelle

J. BARRAUD, M. PEYROL, CHU de Marseille, Hôpital Nord

Une patiente âgée de 79 ans, porteuse d’une cardiomyopathie dilatée avec FEVG altérée à 25 %, associée à une insuffisance mitrale fonctionnelle sévère, est hospitalisée pour un choc cardiogénique. Elle a bénéficié 6 ans auparavant de l’implantation d’un défibrillateur automatique implantable (DAI) double chambre en prévention secondaire de la mort subite. 

Huit mois avant son hospitalisation, un up-grading de sa prothèse avait été effectué en DAI avec système de resynchronisation myocardique en raison de l’évolution vers une insuffisance cardiaque réfractaire classe NYHA III malgré un traitement médicamenteux optimal. Une sonde quadripolaire a été positionnée dans une veine postérolatérale du sinus coronaire et connectée à un DAI Saint Jude Quadra Assura MP™. Dans ce contexte d’insuffisance cardiaque réfractaire malgré une resynchronisation myocardique conventionnelle, il est décidé d’activer la fonction de stimulation ventriculaire gauche Multi- Point (MPP). L’évolution clinique est, par la suite, favorable avec sevrage facilité des amines. À 3 mois, la patiente n’a plus nécessité de nouvelle hospitalisation pour insuffisance cardiaque. Objectif : améliorer la réponse à la resynchronisation cardiaque Trente pour cent des patients « resynchronisés » demeurent non répondeurs à cette thérapeutique. La stimulation MPP a pour but d’améliorer la réponse à la resynchronisation cardiaque chez ces patients, en permettant la délivrance d’une double stimulation ventriculaire gauche via une sonde quadripolaire(1). Son bénéfice hémodynamique a été démontré sur plusieurs critères de contractilité myocardique, d’asynchronisme et, plus récemment, sur le remodelage ventriculaire(2). La première étape de la programmation est la mesure automatique des temps de conduction entre la sonde VD et les 4 électrodes de la sonde VG (figure 1). Il est recommandé de débuter la stimulation VG par l’électrode présentant le délai d’activation le plus tardif (électrode P4 proximale dans le cas présent), la seconde impulsion étant délivrée via celle avec le délai d’activation le plus précoce (électrode M2 ici). Les seuils de stimulation des vecteurs VG choisis sont ensuite mesurés de façon automatique. Des valeurs < 2,5 V permettent de programmer la fonction MPP sans diminution significative de la longévité de la prothèse (figure 2).  Figure 1. Test de conduction VD-VG. Figure 2. Programmation MPP. Conclusion  La stimulation MPP est une technologie récente dont l’objectif est de réduire le taux de patients non répondeurs après resynchronisation cardiaque. Cette démarche « électrique » de l’optimisation de la stimulation vient compléter la démarche anatomique conventionnelle de la resynchronisation myocardique, qui consiste à viser l’espacement interélectrodes VD-VG le plus important.  Conflits d’intérêt : aucun.

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