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Études

Publié le 13 fév 2007Lecture 2 min

FAST-MI : le pronostic des patients atteints d'IDM s'améliore

J. CHAPSAL, Paris

Les Journées des groupes de travail de la Société française de cardiologie rassemblent en un même lieu les filiales et les groupes de travail de la Société. Ces journées ont lieu trois fois par an, un vendredi des mois de mars, octobre et décembre à l’Hôtel Méridien Étoile à Paris. Savant dosage entre élaboration et discussion de travaux de recherche, de registres, de protocoles et enseignement post-universitaire de haut niveau, l’une des priorités de la SFC est de permettre l’investissement de nos jeunes collègues. Premier en date, le groupe rythmologie a été créé en 1969 et dernier-né, saluons l’arrivée du groupe GERS, Groupe Exercice, Réadaptation et Sport, qui réunira dès janvier cardiologie du sport, évaluation fonctionnelle et réadaptation.

À l’occasion de la journée du 15 décembre dernier, le Groupe athérome coronaire-cardiologie interventionnelle (GACI), présidé par D. Blanchard, a fait le point sur l’infarctus du myocarde aigu et les résultats de l’enquête FAST-MI (French Registry on Acute ST-Elevation and non ST-Elevation Myocardial Infarction) ont été exposés par N. Danchin. Cette enquête a été mise en place par la SFC avec le soutien des laboratoires Pfizer, des laboratoires Servier et de la Caisse nationale d’assurance maladie.   FAST-MI Cette enquête qui a inclus 3 670 patients dans 223 centres français a permis d’évaluer la prise en charge et le devenir des patients hospitalisés pour infarctus au cours du dernier trimestre de l’année 2005. Les premières données avaient fait apparaître une baisse très sensible de la mortalité précoce comparativement aux enquêtes précédentes, réalisées en 1995 et 2000. Par rapport à l’année 2000, on constate une augmentation sensible de la prescription à la sortie de l’hôpital de certains traitements : statine + 14 % et IEC + 7 %. Chez les patients atteints d’infarctus les plus graves, le taux de reperfusion coronaire augmente de 51 à 60 %, essentiellement en raison du recours beaucoup plus large à l’angioplastie coronaire, qui passe de 23 à 32 %.   Des résultats à 6 mois en amélioration Les données maintenant disponibles avec un recul de 6 mois confirment l’évolution favorable observée pendant la phase d’hospitalisation initiale : la mortalité a diminué de 17 % en 1995, à 14 % en 2000, puis à 11 % en 2005, ce qui représente une diminution de 35 % de la mortalité en 10 ans. La baisse de mortalité, particulièrement spectaculaire chez les diabétiques, est passée de 26 à 14 % au cours des 10 dernières années, ce qui représente une réduction de 46 %.   Traiter précocement L’enquête démontre que l’utilisation précoce, dès les premières 48 heures des traitements préconisés par les recommandations, s’associe à une nette réduction de la mortalité, notamment en ce qui concerne les bêtabloquants et les statines. Le recours à l’angioplastie coronaire permet chez les patients les plus graves d’améliorer le pronostic de l’infarctus et ce, quel que soit l’âge des patients. L’angioplastie coronaire permet une réduction de mortalité de 37 %, l’utilisation des statines de 43 % et celle des bêtabloquants une réduction du risque de 60 %. L’étude FAST-MI confirme les progrès importants accomplis au cours des 10 dernières années en France. Elle souligne la nécessité de traiter précocement — dès les premières heures — les patients atteints d’infarctus, mais démontre la nécessité d’améliorer encore les délais de prise en charge des patients atteints d’infarctus, ce qui passe par la poursuite des efforts d’information du public et des médecins.

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