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Imagerie

Publié le 22 déc 2023Lecture 2 min

Maladies du cœur droit : apports du scanner

Arthur CESCAU, Clinique Ambroise Paré, Neuilly-sur-Seine

Bien sûr, le scanner n’est pas l’examen de première intention, moins encore l’examen de référence dans l’étude du ventricule droit et de ses pathologies. L’échographie transthoracique, et plus encore l’IRM cardiaque sont les modalités les plus largement utilisées dans ces indications. Il existe cependant des situations dans lesquelles le scanner cardiaque peut être d’une aide précieuse.

L'étude des pathologies pulmonaires retentissant sur le ventricule droit : embolie pulmonaire aiguë ou MTEV chronique, atteintes parenchymateuses sévères (emphysème, fibrose…). Un des intérêts majeurs du scanner réside dans l’acquisition rapide d’un volume dans lequel on navigue aisément, rendant très simples l’appréhension et l’analyse des structures cardiaques. Exemple du bilan des communications inter-auriculaires (CIA) : on va utiliser un protocole classique de scanner synchronisé à l’ECG avec injection d’iode (identique à celui qu’on pourrait utiliser pour un « banal » coroscanner) qui va nous permettre de visualiser le défect, sa situation anatomique (au niveau de la fosse ovale dans la grande majorité des cas, plus rarement sinus venosus supérieur ou inférieur), sa taille et la présence de berges, condition sine qua non pour envisager une fermeture percutanée. On s’assurera également de l’absence d’anomalies associées, de retour veineux pulmonaire anormal notamment ou de défects multiples et on recherchera un retentissement (dilatation des cavités droites). L’évaluation objective des volumes et de la fonction VD : il arrive que l’ETT (échogénicité…) ou l’IRM (claustrophobie, contre-indication, disponibilité) soient mises en difficulté. Une TDM permettra d’évaluer de façon fiable et rapide les volumes et la fonction VD de la même manière qu’en IRM : définition du plan de l’anneau tricuspide et localisation de l’endocarde VD en télédiastole et télésystole. Mais cette précision se fera au prix d’une irradiation non négligeable, car il faut alors imager l’ensemble du cycle cardiaque… Diagnostic de cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène (CVDA, anciennement DVDA) : cette cardiomyopathie est souvent difficile à diagnostiquer notamment dans les premiers stades de son évolution. Depuis près de 40 ans(1), on cherche à utiliser le scanner dans cette indication et des données récentes ont démontré son intérêt dans cette indication(2,3). En effet, le scanner via l’acquisition d’un volume complet va permettre de multiplier les incidences et notamment d’étudier finement la cinétique segmentaire, les bulgings de zones difficiles à explorer en ETT (région sous infundibulaire, paroi inférieure et apex du VD), mais également de faire de la caractérisation tissulaire en mettant notamment en évidence des infiltrats graisseux. Mais là encore ces informations nécessitent des irradiations significatives, car on a alors besoin d’images en systoles et en diastoles pour obtenir un véritable cine-scanner et la TDM n’apparaît pas dans la mise à jour des critères diagnostiques de la CVDA de 2020(4). Figure 1. CIA ostium secundum. Figure 2. CIA sinus venosus.

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