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Lu pour vous

Publié le 15 juin 2022Lecture 2 min

Très, très intéressant !

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris

Le traitement endovasculaire des anévrismes de l’aorte abdominale (AAA) est largement utilisé et ses bénéfices ne sont plus à justifier.

Cependant, les endofuites restent une complication fréquente inhérente à la technique. En particulier les endofuites de type 2 (EF2), à partir de l’artère mésentérique inférieure ou des artères lombaires, sont les plus fréquentes. Leur signification n’est pas univoque selon qu’elles sont associées ou non à une croissance du sac anévrismal. L’IRM 4D de flux (IRM 4DF) est capable de diagnostiquer les différents types d’endofuites. Cette technologie semble réconcilier la morphologie et l’hémodynamique. L’IRM 4DF distingue les endofuites de type 2A, avec flux pulsatile, des endofuites de type 2B avec flux monophasique. L’objectif de cette étude est de rechercher l’association entre endofuite de type 2 et croissance du sac anévrismal. Cette étude rétrospective monocentrique a été conçue à partir d’une base prospective. Étaient inclus les patients ayant eu une endoprothèse entre 2013 et 2016. Angioscanner et IRM4DF étaient réalisés à J7 et renouvelés à 1 an en cas d’endofuite. Étaient exclus les endoprothèses non-nitinol, les endofuites de type 1 et de type 3. À 1 an, on distinguait les AAA avec croissance de plus de 5 mm de diamètre des autres. Résultats Cent cinquante-cinq endoprothèses ont été posées de 2013 à 2016 ; 16 patients ont été exclus pour endoprothèses non-nitinol. Au total, 139 patients ont été inclus : 60 ont reçu une prothèse EndurantTM (Medtronic) et 79 une GoreTM (Gore Medical). Trente-deux patients supplémentaires ont été exclus pour contre-indication à l’IRM. Cent-sept patients avaient eu un angioscanner et une IRM 4DF à J7 dont 39 patients (soit 36 %) avec une endofuite de type 2. Après 1 an, 28 patients étaient disponibles pour analyse avec une nouvelle IRM 4DF. Ceci se traduit par 80 EF2 (59 2A et 21 2B). À 1 an, 41 EF2 persistaient. À noter que sur 18 issues de l’artère mésentérique inférieure, 14 persistaient à 1 an (78 %) alors que sur les 62 issues des artères lombaires seules, 27 étaient présentes à 1 an (44 %). Les auteurs illustrent parfaitement par une figure la différence entre EF2A biphasique et EF2B monophasique. Il existait une différence entre les endofuites persistantes et celles transitoires. Les premières avaient une amplitude significativement plus élevée par rapport aux secondes. De plus, dans le groupe avec croissance du sac anévrismal (7/28), il y avait significativement plus d’EF2 à J7 et leurs amplitudes étaient plus élevées. Discussion-conclusion L’incidence des EF2 est élevée, entre 16 et 34 %. L’embolisation préventive est intéressante mais parfois techniquement compliquée et pas totalement indemne de risque (ischémie colique, coût). L’IRM 4DF pourrait identifier précocement les EF2 à risque et permettre de sélectionner les patients nécessitant un traitement complémentaire. Katahashi K et al. J Vasc Surg 2019 ; 70 : 107-16.

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