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Lu pour vous

Publié le 15 mar 2019Lecture 2 min

La RIS : que FAIR ?

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris

L’étude FAIR est un essai multicentrique prospectif contrôlé et randomisé qui a inclus 119 patients présentant une resténose intrastent (RIS ; > 70 %) fémoropoplitée sur la période 2010-2012.

La longueur moyenne des lésions était de 82 mm et les patients (Rutherford 2-4) étaient randomisés entre ballon nu (BN, n = 57, Admiral™, Medtronic) ou actif (BA, n = 62, prédilatation, IN.PACT™, Medtronic, 60 s d’inflation). Résultats Le critère primaire de récidive de RIS à 6 mois était de 15 % dans le groupe BA et 45 % dans le groupe BN (p = 0,002). À 1 an, ces chiffres étaient de 30 % (BA) et de 63 % (BN) (p = 0,004). L’amélioration clinique en l’absence de TLR était meilleure à 1 an dans le groupe BA. Le BA diminue significativement le risque de récidive de RIS par rapport au BN pour les lésions < 10 cm. Krankenberg H et al. Circulation 2015 ; 132 : 2230-6. La RIS : et ailleurs ? Le traitement endovasculaire des lésions occlusives des artères digestives est souvent proposé en première intention mais s’accompagne réinterventions fréquentes. Cette étude s’est intéressée au devenir des patients développant une RIS. Il s’agit d’une étude rétrospective (2004-2017) monocentrique, qui a définit la RIS par un index du pic de vélocité systolique ≥ 4 m/s ou une sténose > 70 % détectée au scanner. Résultats Quatre-vingt-onze patients ont été identifiés (113 artères digestives : 32 troncs coeliaques [TC] ; 77 artères mésentériques supérieures (AMS) ; 4 artères mésentériques inférieures [AMI]) et 20 stents couverts (SC) et 93 stents non couverts (SN) ont été implantés. Les patients traités avec SC développaient moins de resténose qu’avec un SN (11 % vs 34 % ; p = 0,02) et avaient une longueur de lésion traitée supérieure (29 vs 23 mm ; p = 0,01). La perméabilité primaire globale à 2 ans était de 69 % (SC : 83 % vs SN : 65 % ; p = 0,17). Vingt-sept patients ont avaient été traités pour RIS (14 symptomatiques, 3 ischémies intestinales aiguës, 10 asymptomatiques). Pour le traitement des resténoses, 12 patients ont bénéficié d’une angioplastie seule, 15 d’une angioplastie associée à un stent (7 SC, 8 SN). Neuf de ces patients ont nécessité une nouvelle réintervention se traduisant par une perméabilité primaire assistée qui à 2 ans était de 89 % (92 % après angioplastie et 87 % après stenting ; p = 0,6). Le traitement endovasculaire des lésions des artères digestives est associé à un taux de resténose d’environ 30 % à 2 ans. Comme suggéré par d’autres études, l’utilisation de SC semble diminuer ce risque. En cas de RIS, l’angioplastie semble apporter des résultats similaires par rapport à un nouveau stenting. Zhou Y et al. J Vasc Surg 2019 ; 69 : 833-42.

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