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Lu pour vous

Publié le 30 mar 2023Lecture 3 min

Anévrismes de l'artère iliaque interne

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris

Ce travail consiste en une série monocentrique de patients traités pour anévrismes de l’artère iliaque interne. Les auteurs détaillent les aspects techniques et les corrèlent aux suites.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les cas d’anévrismes iliaques internes traités entre janvier 2010 et décembre 2020. Trente-deux lésions étaient inclues dans l’étude (25 patients). Le diamètre moyen était de 39 mm (23-84 mm). L’âge moyen était de 75 ans avec une grande majorité d’hommes. Seul un patient était symptomatique. On recensait 10 cas d’anévrismes isolés de l’artère iliaque interne. La perméabilité de l’artère iliaque interne n’était jamais préservée.   Résultats Le traitement consistait à déployer un stent en regard de l’ostium de l’artère iliaque interne dans la majorité des cas. L’alternative était d’emboliser l’origine de l’iliaque interne (si collet proximal). Dans tous les cas, au préalable, on procédait à une embolisation de la terminaison de l’artère iliaque interne ou de ses branches de division voire de ses branches distales. L’embolisation faisait appel à des plugs (Amplatzer™ Vascular plug II ou IV, Abbott) ou à des coils, en respectant un surdimensionnement de 20 à 30 % par rapport au diamètre des artères natives. Au total, l’étude rapporte 29 cas avec utilisation de stents iliaques et 3 cas où l’origine de l’artère iliaque interne était embolisée à l’aide de plugs. L’embolisation préalable du segment distal de l’artère iliaque interne ou de ses troncs était réalisée dans 9 cas alors que l’embolisation des branches distales l’était dans 22 cas. Les auteurs ont utilisé des coils dans 12 cas, des plugs dans 10 cas et l’association des deux dans 10 cas. Le succès technique était de 87,5 % avec des échecs (4 patients) dus à une impossibilité de cathétérisme des branches distales de l’artère iliaque interne et un échec de positionnement du plug vasculaire dans une branche distale. Le suivi moyen était de 40 mois avec une surveillance par écho-Doppler et scanner. On a recensé 10 cas d’endofuites de type 2 dont 4 à la suite d’échecs techniques. Dans 5 cas, le scanner montrait des endofuites à partir des artères iliolombaires, sacrées latérales ou obturatrices en amont du site d’embolisation. Quatre patients présentaient une croissance du diamètre de l’anévrisme pris en charge par une nouvelle embolisation ou mise en place d’un stent iliaque. Un cas de rupture était rapporté sur une endofuite de type 2 persistante. Parmi les autres complications, on retrouvait deux cas de faux anévrismes fémoraux iatrogènes, 3 cas de claudication fessière et un cas d’occlusion de stent couvert. L’indication est posée à 3 cm de diamètre mais ce seuil n’est pas consensuel. Une embolisation proximale et distale est possible lorsqu’il existe un collet, dans le cas contraire la couverture par un stent iliaque est privilégiée. Dans tous les cas, le lit d’aval doit être embolisé en premier lieu pour éviter le reflux dans le sac anévrismal. L’indication alternative des endoprothèses branchées n’est pas discutée. Les auteurs soulignent que les cas d’échec sont surtout dus à un défaut d’embolisation distale et il semblerait que l’embolisation proche de la bifurcation soit associé à moins de reflux (et à moins d’endofuites de type 2) à partir de branches proximales. Cette étude, bien que modeste, est très didactique et rapporte de manière détaillée la technique et les suites d’un centre référent. Kim J et al. CVIR Endovasc 2022 ; 5 (1) : 53.

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