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J’y étais pour vous

Publié le 25 oct 2019Lecture 3 min

Congrès de l’ESC 2019

Walid AMARA, Montfermeil

Le congrès de l’ESC a été riche en études. En rythmologie, j’ai sélectionné 3 présentations marquantes qui pourraient impacter la pratique.

FA : choquer à énergie maximale ou progressive ? (Schmidt A, Danemark) Cette étude randomisée a inclus 276 patients adressés pour cardioversion électrique de FA. Ils ont été randomisés entre 2 stratégies : chocs biphasiques à énergie croissante (125, 150 puis 200 J) ou à énergie maximale fixe (360 J x). Le critère primaire de jugement était le rythme sinusal à 1 minute (figure 1), meilleur dans le groupe énergie maximale d’emblée, dans lequel Il y a aussi eu moins de chocs délivrés (figure 2) et pas plus d’effets secondaires.   Figure 1. Taux de rythme sinusal à 1 minute. Figure 2. Taux de rythme sinusal et nombre de chocs. En conclusion, la pratique d’un choc maximal d’emblée est la meilleure stratégie. Isolation isolée des veines pulmonaires ou ablation extensive de FA persistante : l’étude EARNEST-PVI (Inoue K, Japon) Cette étude japonaise de non-infériorité a randomisé des patients avec FA persistante entre isolation des veines pulmonaires seule, et isolation des veines pulmonaires combinée à des lignes ou à une ablation des CFAE. Le critère primaire était les récidives de tachycardie atriale ou de FA à un an, avec ou sans antiarythmique. Cette étude de non-infériorité a inclus 497 patients, dont 25 % avaient une FA persistante prolongée. Dans le groupe ablation extensive, 15 % ont eu une ablation des CFAE et 85 % des lignes d’ablation (75 % ont eu une ligne du toit, mitrale et antérieure). S’il y a une tendance à un meilleur taux de rythme sinusal dans le groupe ablation extensive, l’étude a échoué à démontrer la non-infériorité, et même la supériorité (figure 3). Figure 3. Critère primaire de jugement. De même, le taux de récurrence sans antiarythmique n’était pas significativement meilleur dans le groupe ablation extensive (figure 4). Le taux de complications lié à la procédure était de 3,6 % dans le groupe ablation extensive versus 2 % dans le groupe veines pulmonaires. Figure 4. Récurrence sans antiarythmique. À ce jour, aucune étude n’a réussi à démontrer que faire plus qu’isoler les veines pulmonaires permet d’améliorer les résultats de l’ablation de FA persistante. Ablation de FA et insuffisance cardiaque : données de vie réelle (L. Fauchier, Tours) Cette étude de cohorte a recherché si les résultats de l’étude CASTLE AF (ablation de FA en cas d’insuffisance cardiaque) se retrouvent en vie réelle. Pour ce, ils ont croisé les données du PMSI avec les données de mortalité et d’hospitalisation en France sur les années 2010-2018. Sur plus de 250 000 insuffisants cardiaques avec FA, seulement 0,5 % ont eu une ablation. En analyse multivariée, après ajustement pour l’âge et les autres comorbidités, le groupe ablation était associé à une réduction significative de la mortalité totale (HR 0,29 ; IC à 95 % : 0,25-0,34 ; p < 0,0001) (figure 5) et des hospitalisations pour insuffisance cardiaque (HR 0,24 ; IC à 95 % : 0,20-0,29 ; p < 0,001) (figure 6). Figure 5. Résultats sur la mortalité totale. Figure 6. Résultats sur les hospitalisations pour insuffisance cardiaque. Ce travail montre que, dans la vraie vie, les médecins font du bon travail en sélectionnant pour l’ablation des patients insuffisants cardiaques qui vont en bénéficier en termes de décès ou d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque.

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