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Congrès et symposiums

Publié le 11 oct 2011Lecture 2 min

Insuffisance coronarienne et fréquence cardiaque

E. MILLARA

ESC

L'objectif du traitement chez le coronarien stable est double : réduire les symptômes et améliorer le pronostic par la prévention de l’infarctus du myocarde. On dispose à cet effet d’un arsenal thérapeutique varié, mais toutes les statistiques montrent que la FC reste un facteur de risque mal contrôlé.

Notamment, l’étude BEAUTIFUL a montré de façon prospective qu’une FC élevée s’accompagne d’un risque accru d’événement cardiovasculaire à seulement 2 ans. Ainsi, chez les patients ayant une FC > 70 bpm au repos, la mortalité est augmentée de 34 %, les hospitalisations pour insuffisance cardiaque de 53 %, les hospitalisations pour infarctus de 46 % et les revascularisations de 38 %. Plus récemment encore, l’étude TNT a confirmé qu’une FC de repos > 70 bpm est un facteur prédictif d’événements cardiovasculaires majeurs chez les coronariens stables. La fréquence cardiaque peut être réduite essentiellement par les bêtabloquants et par les inhibiteurs des canaux If (ivabradine), ces derniers présentant l’intérêt d’une action sélective sur la FC sans aucun effet hémodynamique. L’ivabradine a la même efficacité que l’aténolol en termes de réduction des crises angineuses et sur les paramètres de l’épreuve d’effort. Constat intéressant, à réduction de FC comparable au repos, l’amélioration de la capacité d’effort est supérieure avec l’ivabradine comparativement à l’aténolol. Ce bénéfice appréciable pourrait être lié à l’absence d’effet vasoconstricteur de l’ivabradine, contrairement au bêtabloquant, à l’amélioration de la perfusion myocardique par allongement de la diastole, ou encore à l’absence d’effet inotrope négatif. Il a été montré par un large essai contrôlé et randomisé que l’adjonction d’ivabradine chez des coronariens stables non contrôlés par un bêtabloquant à dose maximale tolérée apporte un bénéfice complémentaire en termes de réduction de la fréquence cardiaque et de capacité d’effort. Par ailleurs, chez des coronariens déjà traités par bisoprolol 5 mg, l’adjonction d’ivabradine au bisoprol procure une meilleure efficacité anti-ischémique que l’augmentation de dose de bisoprolol*.   Fréquence cardiaque et risque d’infarctus du myocarde Une fréquence cardiaque élevée est un facteur de risque d’infarctus myocardique. Expérimentalement, la réduction de la FC minimise la progression de l’athérome, et chez des patients ayant survécu à un IDM, l’importance de l’athérosclérose coronaire est corrélée à la FC. Une FC > 80 bpm est également l’un des principaux facteurs associés au risque de rupture de plaque. Une analyse post-hoc de l’étude BEAUTIFUL indique que chez des coronariens avec dysfonction ventriculaire gauche l’ivabradine, ajoutée aux traitements standard optimaux, réduit de 42 % le risque d’IDM chez les patients présentant un angor limitant et de 72 % chez ceux de ces patients qui avaient également une FC de repos > 70 bpm. Un essai randomisé est actuellement en cours (SIGNIFY) pour valider ces constats issus d’analyses exploratoires. *Amosova E. et al. Cardiovasc Drugs Ther 2011 D’après la communication de J.-C. Tardif (France)

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