publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

HTA

Publié le 17 fév 2009Lecture 3 min

Hyperaldostéronisme primaire

M. AZIZI, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris,

Les Journées d'HTA

Le cathétérisme des veines rénales L. Kouiri (HEGP, Paris) a évalué le rapport bénéfice/risque du cathétérisme veineux surrénalien dans l’hyperaldostéronisme primaire (HAP). Cet examen permet théoriquement de reconnaître une hypersécrétion latéralisée d’aldostérone relevant alors de la chirurgie. Il s’agit d’une étude rétrospective de patients vus dans le centre spécialisé de l’HEGP entre 2001 et 2006, dont l’objectif était d’estimer la morbidité et la faisabilité de l’examen. Le cathétérisme des veines surrénaliennes est considéré comme valide si la cortisolémie mesurée dans les veines surrénaliennes est 2 fois plus élevée que dans la veine cave inférieure. La latéralisation est estimée par un rapport aldostérone/cortisol dans une des deux veines surrénaliennes 5 fois plus élevé que dans le côté opposé. L’étude a inclus 234 patients avec un HAP, qui ont eu un cathétérisme des veines surrénales, dont 93 % étaient valides et seulement 31 % latéralisés. Une seule complication est rapportée sous forme d’un hématome surrénalien (0,4 %). La comparaison des groupes de patients ayant un cathétérisme surrénalien latéralisé ou non n’a pas trouvé de différence significative en termes d’âge, de sexe ou de PA. En revanche, les paramètres hormonaux étaient plus contrastés chez les patients ayant un cathétérisme latéralisé avec une aldostéronurie et une rénine active, respectivement plus élevée et plus basse. Mais ces deux variables n’étaient pas suffisamment discriminantes pour prédire la latéralisation a priori. Ainsi, le cathétérisme veineux surrénalien a une bonne faisabilité et une faible morbidité dans des mains spécialisées. Le contexte clinique ou biologique ne permet pas de prédire une latéralisation. Selon les recommandations actuelles, l’examen doit être proposé à tous les candidats à une chirurgie n’ayant pas d’adénome de Conn typique sur la tomodensitométrie.   HVG et hyperaldostéronisme O. Steichen (HEGP, Paris) a réalisé une étude transversale comparative de l’hypertrophie ventriculaire gauche chez les patients ayant un HAP comparativement à l’HTA essentielle afin d’en préciser la prévalence et les caractéristiques ; 460 patients ayant un HAP diagnostiqué entre 2001 et 2006 ont été comparés à 1 991 hypertendus essentiels appariés par le sexe, l’âge, la PAS. L’âge moyen des patients était de 51 ans et la PAS moyenne de 150 mmHg, et il y avait 66 % d’hommes. Les patients ayant un HAP avaient une HTA plus ancienne et plus sévère. En revanche, l’intensité du traitement était comparable avec 75 % des patients traités par 2,3 classes en moyenne. Un électrocardiogramme était disponible pour 88 % des patients, une échocardiographie pour 73 %. Une HVG électrique définie par un indice de Sokolov > 35 mmHg était présente chez 17 % des patients avec hyperaldostéronisme primaire contre 10 % des patients avec HTA essentielle (odds ratio 1,80). Une HVG échographique de type concentrique était présente respectivement chez 23 % et 15 % des patients, alors qu’une HVG de type excentrique était présente chez 20 et 13 % des patients respectivement. L’HVG de type excentrique restait significativement associé à l’HAP après l’ajustement sur la concentration plasmatique d’aldostérone. L’hyperaldostéronisme primaire se complique volontiers d’une HVG corrélée à l’excès d’aldostérone.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  •  
  • 1 sur 69

Vidéo sur le même thème