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Risque

Publié le 24 oct 2006Lecture 3 min

Facteurs de risque CV et maladie d’Alzheimer

M. NGUYEN


ESC et WWC
Des études récentes  portant sur des populations de patients âgés à risque cardiovasculaire (CV) tendent à prouver que les antécédents vasculaires augmentent le risque de maladie d’Alzheimer ; d’après ces suivis de populations, c’est à mi-vie que se joue l’avenir des performances cognitives, d’où l’importance d’une prise en charge correcte et précoce. La démence vasculaire est corrélée aux facteurs de risque vasculaire, comme l’a précisé I. Skoog (Göteborg, Suède) en citant les résultats des études récentes réalisées dans les pays scandinaves et anglo-saxons avec des résultats concordants. 

HTA et déclin cognitif Le lien entre hypertension artérielle (HTA), déclin cognitif et maladie d’Alzheimer a fait l’objet de l’étude HONOLULU-Asie, une étude longitudinale avec un suivi sur 25 ans d’une population de plus de 3 000 hommes japonais et américains : elle accrédite le risque d’une détérioration de la fonction cognitive avec, à terme, la survenue d’une démence de type Alzheimer.  D’après J.-L. Launer, l’avenir cognitif se jouerait vers la cinquantaine et le risque serait d’autant plus grand que la pression artérielle serait mal contrôlée. De plus, l’autopsie des patients qui avaient une augmentation de la pression artérielle à la cinquantaine, montrait une atrophie cérébrale et un grand nombre de plaques amyloïdes et de cristaux neurofibrillaires.  Il semble que la valeur prédictive de l’HTA se maintienne jusqu’à un âge avancé. I. Skoog a publié une étude longitudinale qu’il a réalisée chez des sujets de 70 ans et dans laquelle il constate qu’une HTA peut être corrélée à la survenue d’une maladie d’Alzheimer, 9 à 15 ans plus tard.    Cholestérol et déclin cognitif  Les dyslipidémies ont également une certaine responsabilité dans le déclin cognitif. Ainsi, une étude épidémiologique finnoise, publiée en 1998, établissait une corrélation entre la démence de type Alzheimer et des taux élevés de cholestérol observés 15 à 30 ans plus tôt. En 2001, une autre étude finlandaise a été réalisée sur une population mixte, hommes et femmes de la cinquantaine, caractérisée par des taux élevés de cholestérol ; le suivi de cette population pendant 21 ans montre que les sujets qui avaient les taux de cholesterol les plus élevés avaient un risque deux fois supérieur de présenter des signes de déclin cognitif et d’Alzheimer.    Un effet cumulatif des différents facteurs de risque  Différentes maladies cardiovasculaires, telles que l’athérosclérose, la fibrillation auriculaire, l’insuffisance cardiaque, de même que l’obésité et le diabète ont un effet cumulatif, comme le montre une étude rétrospective sur une cohorte de 8 000 sujets âgés de 40-44 ans cumulant 3-4 facteurs de risque (HTA, dyslipidémie, tabagisme, diabète) suivis pendant 27 ans  (Luchsinger. Neurology, 2005). Quand de nombreux facteurs de risque se trouvent associés, ils cumulent leurs effets délétères.  La situation est alarmante, mais comme le rappelait R. Jones (Bath, Grande-Bretagne) mais nous disposons de traitements efficaces. Il importe de lutter contre les facteurs de risque, mais également de se préoccuper des signes cognitifs et d’utiliser les nombreux tests de dépistage. C’est à ce prix que l’on pourra détecter les premiers signes d’altération et proposer des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase indiqués dans la prise en charge des formes légères et modérées de la maladie d’Alzheimer.   Il apparaît nécessaire d’adopter une stratégie globale de prise en charge précoce qui à la fois freine la détérioration cognitive, mais également corrige les facteurs de risques cardiaque et métabolique.    Le cardiologue souvent en première ligne  J. Kastelein (Amsterdam) a conclu sur le rôle important du cardiologue qui peut être le premier alerté par des signes anodins en apparence tels que • des rendez-vous manqués, • des questions répétitives, • une tendance à chercher l’assentiment des proches avant de s’exprimer, • une difficulté à trouver ses mots, à se rappeler des dates. Du fait de la fréquence de la comorbidité Alzheimer-cardiopathies, une coopération étroite entre cardiologues et neurologues s’impose.    D’après un symposium des laboratories Pfizer sous la présidence de K. Rockwood (Canada) et X. Girerd (France).         

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