Les enjeux de l’insuffisance cardiaque reconnus

Or, avec 220 000 hospitalisations annuelles en France, concernant 160 000 patients, un taux de décès de 7,5 %, supérieur à celui de l’infarctus du myocarde, une durée moyenne de séjour de 9,6 j, à l’origine d’une dépense de santé de 2 billions d’euros annuelle(2), il est peu de répéter que l’insuffisance cardiaque pose un véritable problème de santé publique. Après qu’en 2004, elle a été reconnue comme un problème de santé majeur, l’assurance maladie vient de se saisir du problème, en proposant à la SFC un partenariat pour réduire le risque de réhospitalisation, qui est de 34 % à 6 mois(3), grâce à une amélioration du suivi extra-hospitalier basé sur l’infirmière à domicile, le médecin généraliste et le cardiologue référent du patient. Avec la journée européenne de l’insuffisance cardiaque, rappelant chaque année au grand public au mois de mai l’importance de cette pathologie, et demain le registre national de l’insuffisance cardiaque qui débutera en janvier 2013, cette maladie est enfin reconnue à sa juste place. Cette reconnaissance devrait permettre le développement de la recherche qui lui est consacrée, portant notamment sur des nouveaux biomarqueurs aptes à en assurer un diagnostic plus précoce, une amélioration de sa prise en charge clinique, où la télémédecine devrait jouer un rôle, et une reprise des avancées thérapeutiques. Notre mobilisation n’aura pas été vaine, merci à tous ! 1. L’express, n°3192, Septembre 2012 2. Galinier M, Bouvet B, Rocchi M, De Groote P, Trochu JN. ESC Congress 2012, 25th Aug- 29th Aug 2012, Munich, Germany 3. Données de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie