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Tribune libre

Publié le 01 avr 2021Lecture 2 min

Réponse à l’article - Compteurs Linky : étude expérimentale de leur effet sur les stimulateurs cardiaques de Richard MONIN*

Michel CHAUVIN1, Pascal DEFAYE2, au nom du Groupe de Rythmologie et Stimulation Cardiaque de la Société Française de Cardiologie 1. ICS-RHENA, Strasbourg 2. CHU Grenoble-Alpes, Grenoble

L'article de R. Monin(1), rapportant son expérimentation sur d’éventuelles interférences générées par le compteur Linky pouvant perturber le fonctionnement des stimulateurs cardiaques, surprend à plus d’un titre et justifie une mise au point.

L’auteur a effectué ses tests en considérant le compteur comme un émetteur, ce qui relève d’une grave méconnaissance de la technologie Linky. Le compteur n’envoie aucune information vers un relais, qu’il soit à 1,8 km ou plus éloigné encore, comme le ferait un téléphone portable. Il ne génère donc aucun champ électromagnétique particulier, sinon celui qu’a toujours produit un compteur bleu classique. Les informations recueillies par le compteur sont tout simplement redirigées par un réseau électrique filaire habituel vers un concentrateur extérieur situé dans un transformateur « banal », commun à tout un quartier d’habitations, qui les transfère à son tour par voie GSM au distributeur d’électricité. Le seul champ supplémentaire produit par la technologie Linky par rapport au compteur bleu habituel concerne la transmission filaire vers le concentrateur qui utilise le mode CPL dont on connaît depuis longtemps l’innocuité pour les dispositifs médicaux implantés et qui, de toute façon, n’est utilisé que pendant moins d’une minute entre minuit et six heures du matin ! Baser l’« expérimentation » en passant devant le compteur affublé comme décrit est donc parfaitement inutile et sans aucun intérêt(2). Ce test repose sur une grossière erreur qui fait perdre toute crédibilité à un protocole par ailleurs très surprenant par son manque de rigueur, son absence de précisions et des enregistrements de signaux considérés comme des interférences, alors qu’il est possible qu’il s’agisse tout simplement d’artéfacts générés par les mouvements de l’opérateur. * Cardiologie Pratique 2021 ; 1196 : 8.

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