Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
Méthodes
Méthodologie PRISMA. Analyse des risques de biais selon l’échelle Newcastle Ottawa. 3 345 études ont été identifiées et 3 314 ont été exclues. Les 31 études retenues comprenaient un essai randomisé contrôlé et 30 études rétrospectives publiées entre 2001 et 2022, l’ensemble totalisant 18 452 patients, 1 882 cas avec embolisations et 16 660 cas sans. À noter qu’une étude issue d’un registre VQI (Vascular Quality Initiative database) incluait 15 000 patients.
Résultats
L’embolisation préventive quelle que soit la technique diminuait significativement le risque d’endofuite de type 2 après EVAR. La méta-analyse en réseau suggère que l’embolisation du sac et l’embolisation sélective de l’artère mésentérique inférieure étaient moins efficaces que l’embolisation non spécifique des branches pour prévenir les endofuites. En ce qui concerne les réinterventions, elles étaient moins fréquentes après embolisation en particulier en cas d’embolisation sélective de l’artère mésentérique inférieure. La croissance du sac anévrismal était notée entre 0 et 12 % des cas. L’embolisation préventive diminuait efficacement la croissance du sac anévrismal après EVAR, résultat en contradiction avec les études prises individuellement, à l’instar de l’étude précédente. L’embolisation sélective de l›artère mésentérique inférieure semble être la meilleure technique pour limiter la croissance du sac anévrismal.
Conclusion
Cette étude rassemblant les données de toutes les séries individuelles sur le sujet montre peut-être l’effet que ces dernières n’ont pas réussi à mettre en évidence pour des raisons statistiques. D’autres études comparatives sont nécessaires mais l’embolisation préventive, en particulier sélective, de l›artère mésentérique inférieure semble améliorer la prise en charge endovasculaire des anévrismes de l’aorte abdominale.
Wu Y et al. Front Cardiovasc Med 2022 ; 9 : 947809.