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Publié le 29 déc 2022Lecture 2 min

Taux de cancers plus élevé après EVAR ?

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris

La notion d’un taux plus élevé de cancers après traitement par EVAR par opposition à la chirurgie ouverte (CO) a déjà été pointée du doigt dans certaines études. Dans ce travail, les auteurs ont voulu vérifier cette notion à partir d’un registre d’assurance privée.

Méthodes Registre allemand d’une compagnie d’assurance (AOKDie Gesundheitskasse), majoritaire dans le pays, portant sur des patients pris en charge pour anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) sans antécédent de cancer. Ce registre a évalué 14 000 patients/an traités par EVAR et 4 500 traités par CO entre 2010 et 2016. Presque 2 000 patients atteints de cancer étaient exclus de l’étude.   Résultats 85 % des patients étaient des hommes et l’âge moyen des hommes au moment de la chirurgie était 72 ans contre 75 pour les femmes (p < 0,001). Les patients recevant une endoprothèse avaient en moyenne 73 ans contre 70 pour ceux opérés par CO (p < 0,001). Les patients traités par EVAR présentaient plus de comorbidités avec plus d’hypertension artérielle et plus d’insuffisance rénale et plus de BPCO. Au total, après un suivi moyen de 9 ans, 29,5 % des patients ont développé un cancer. Il était noté plus de cancers dans le groupe EVAR (30 %) que dans le groupe CO (27 %) (p < 0,001). En particulier l’absence de cancer digestif était de 82 % et de 87 %, respectivement (p < 0,001). Il y avait plus de cancers chez les hommes (30 %) que chez les femmes (20 %) (p < 0,001). Les facteurs influençant significativement la survenue de cancers étaient l’âge de plus de 70 ans, la présence d’une BPCO, le sexe masculin. Après ajustement statistique, le traitement par EVAR présentait un sur-risque non significatif de développer un cancer (p = 0,051). Toujours après ajustement, la différence était en revanche significative pour les cancers abdominaux, avec un sur-risque de développer un cancer abdominal après endoprothèse versus CO. Indépendamment du facteur cancer, la survie estimée était de 53 % pour les patients après CO et de 48 % chez les patients traités par EVAR (p < 0,001). Dans cette cohorte de patients, sans cancer à l’inclusion, on observe un risque accru de développer un cancer abdominal après traitement par endoprothèse par rapport à une chirurgie ouverte. Cette observation ne vaut pas pour l’ensemble des formes de cancers. Après ajustement statistique, le type d’intervention n’a pas d’influence sur la survie globale. Cette observation vient confirmer d’autres observations faites précédemment : une question d’irradiation per-opératoire ? un rôle de la surveillance scannographique ? une autre raison ? Cette observation mérite d’être confirmée par d’autres études avec un design dédié. Ettengruber A et al. Langenbecks Arch Surg 2022 ; doi: 10.1007/s00423-022-02670-x.

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