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Testé pour vous

Publié le 31 déc 2007Lecture 6 min

Bio Actif Stent TiTAN2™

S. SAYAH, Centre Hospitalier, Compiègne

Depuis l’annonce à l’ESC 2006 d’un sur-risque de thromboses tardives des endoprothèses à élution pharmacologique (DES), certains cardiologues interventionnels sont tentés, selon le principe bien connu de précaution, de revenir à une utilisation plus large des stents nus (BMS) avec comme corrélations directes une augmentation des cas de resténose ou du recours à la chirurgie non justifiée.

La recherche s’active pour trouver le stent idéal mais en vain. Cependant, une alternative est proposée avec un nouveau stent bioactif non pharmacologique, qui permet une réduction significative du taux de resténose par rapport aux BMS ainsi qu’une réduction du taux de thrombose par rapport aux DES. L’implantation de ce nouveau stent est associée à une bithérapie antiagrégante à cours terme (1 mois) comme dans le « bon vieux temps », limitant ainsi les inconvénients et les risques de cette bithérapie prolongée nécessaire en cas d’utilisation des DES. Le BAS TiTAN2™ est constitué d’une excellente plateforme en acier 316L, développée à partir de celle de l’Helistent™ – connue par la plupart des cardiologues pour ces performances biomécaniques – recouverte d’un coating bioactif d’oxynitrure de titane (Titane-NO) ne contenant ni drogue ni polymère et dont le mécanisme d’action est le suivant : – inhibition de l’agrégation plaquettaire ; – inhibition de la croissance de fibrine ; – réduction de l’inflammation ; – activation de la ré-endothélialisation. Le BAS TiTAN2™ agit ainsi au niveau du site dilaté par action de contact. Le programme clinique du TiTAN2™ (figure 1) composé d’essais randomisés et de registres cliniques a permis de démontrer l’efficacité et la sécurité du BAS aussi bien dans des indications spécifiques telles que les syndromes coronaires aigus (SCA) ou l’infarctus, que dans la pratique clinique de routine. En effet, les résultats rapportés par ces différentes études ont mis en évidence que le Bio Actif Stent représente une approche thérapeutique intéressante pouvant se substituer aussi bien aux DES qu’aux BMS dans la mesure où il présente les avantages combinés d’une plus grande sécurité à long terme par rapport aux DES tout en offrant une réduction significative du taux de resténose comparativement aux BMS. Figure 1. Programme clinique du TiTAN2™. Le Bio Actif Stent propose une approche thérapeutique intéressante qui pourrait se substituer à celle des DES ou des BMS : il présente les avantages d’une plus grande sécurité à long terme par rapport aux DES et entraîne une réduction significative du taux de resténose par rapport aux BMS. L’étude TITAX AMI Parmi les derniers résultats en date, ceux de TiTAX AMI, à 12 mois, ont été présentés à l’occasion du Congrès international TCT 2007 lors de la session des Late Breaking Coronary Trials. TiTAX AMI est un essai randomisé, prospectif et multicentrique qui a inclu 425 patients en phase aiguë d’infarctus du myocarde répartis en deux groupes qui ont été traités soit par BAS (TiTAN2™) soit par DES (Taxus™ Liberté™). Le tableau rapporte les caractéristiques cliniques et angiographiques des patients inclus. Le suivi clinique à 12 mois rapporte respectivement des taux de MACE de 10,3 % et de 12,8 % et des taux de thrombose de 0,9 % et de 4,3 % (figure 2). Au vu des résultats de TiTAX AMI, le BAS TiTAN2™ apparaît donc comme une alternative de choix dans la prise en charge des patients en phase aiguë d’infarctus, à haut de risque de resténose, tout en sachant que l’utilisation des DES dans cette indication est controversée mais reste encore contre-indiquée en France. À ce titre, un registre national sera utile afin d’évaluer cette pertinence. Figure 2. Résultats à 12 mois de l’étude TITAX AMI. Mon expérience avec le BAS TiTAN2™ Le souci majeur d’un angioplasticien au moment d’aborder une lésion complexe est de savoir si le stent qu’il va utiliser est performant en matière de franchissement de la lésion, s’il respectera d’éventuelles collatérales, si la faisabilité d’un kissing balloon est bonne ou bien encore en cas de défaut de franchissement s’il sera possible de le retirer surtout lorsque l’opérateur est habitué au direct stenting et adepte des procédures en 5F. Mon sentiment pour avoir utilisé le TiTAN2™ depuis sa mise sur le marché est qu’il répond à toutes les attentes et préoccupations de chacun d’entre nous. En effet, ses qualités mécaniques sont appréciables dans de nombreuses indications. Son design hélicoïdal lui confère une bonne flexibilité dans des anatomies tortueuses et permet le traitement des bifurcations avec une facilité exaltante. La découpe exclusive des mailles distales du stent en biseau, associée à un bas profil permettent un franchissement optimisé. Néanmoins, la contre-partie du très bas profil est un temps de déflation du ballon un peu plus long pour les stents de gros diamètre (4 à 5 mm). L’autre aspect intéressant est la possibilité de gagner voire taille avec le même stent grâce à la semi-compliance du cathéter porteur : malgré tout, il est important de veiller à ne pas surdimensionner le stent. Ainsi, outre ces performances cliniques, TiTAN2™ offre une excellente mécanique permettant le traitement de lésions serrées, tortueuses et calcifiées, grâce à un franchissement rivalisant avec les références du marché, et une sécurité au niveau espéré, même dans des situations très délicates.   Cas clinique 1 Traitement d’une lésion très serrée et calcifiée par direct stenting Il s’agit d’une femme de 77 ans, hypertendue, hypercholestérolémique, et avec un angor stable. Elle présente une sténose très serrée de la marginale (figure 1).   Figure 1. Lésion calcifiée très serrée. Une angioplastie de la lésion par direct stenting est effectuée : – voie d’abord radiale droite (5F) ; – mise en place d’un guide d’angioplastie ; – implantation d’un stent TiTAN2™ de 13 mm de long et de 3,5 mm de diamètre en direct stenting (figure 2).   Figure 2. Résultat final. Traitement après angioplastie La patiente reçoit une bithérapie associant clopidogrel et aspirine pendant 1 mois.   Cas clinique 2 Traitement d’une bifurcation IVA/1re diagonale Le patient est un homme de 62 ans, diabétique, hypertendu et ancien fumeur ; il a une dyslipidémie et un angor instable. Il présente une sténose de la bifurcation IVA/1re diagonale de type 1,1,1 selon la classification Médina. C’est une lésion de type B2 (figure 1).   Figure 1. Lésion de bifurcation avant dilatation. Procédure Angioplastie de la bifurcation par T stenting : – mise en place de deux guides d’angioplastie, un dans l’IVA et l’autre dans la 1re diagonale ; – prédilatation de l’IVA avec un cathéter à ballonnet de 15 mm de long et 3,5 mm de diamètre ; – prédilatation de la 1re diagonale avec un cathéter à ballonnet de 15 mm de long et 2,5 mm de diamètre ; – implantation d’un stent TiTAN2™ de 19 mm de long et de 3,5 mm de diamètre dans l’IVA ; – implantation dans la 1re diagonale d’un stent TiTAN2™ de 16 mm de long et de 2,5 mm de diamètre. Réalisation d’un kissing final. Bon résultat sur les deux vaisseaux (figure 2).   Figure 2. Résultat final. Traitement après angioplastie Traitement antiagrégant plaquettaire associant clopidogrel et aspirine pour une durée de 1 mois. Testé pour vous Cette rubrique vise à vous informer sur les matériels les plus récents. L’industriel choisit l’expert qui teste le matériel et la rédaction de Cath’Lab n’intervient pas sur l’information délivrée. Il ne s’agit pour autant pas d’un publirédactionnel, l’auteur ayant toute liberté pour s’exprimer.

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