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Cardiologie interventionnelle

Publié le 08 mai 2007Lecture 2 min

La thrombose des stents actifs

M. BERTRAND, CHU de Lille


ACC
Elle a continué et donné lieu à de nombreux débats, controverses et commentaires. Il est vrai que les rapports du dernier trimestre de 2006, suggérant un risque de thrombose tardive des prothèses actives, ont eu un impact notable sur le taux d'implantations qui culminait à 89 % aux USA au milieu de l'année 2006 pour s’abaisser à 70 % au cours des derniers mois ; l'impact fut moins important en Europe où le taux d'implantations reste relativement stable (entre 46 et 55 %).

Deux registres ont été présentés   Le registre MATRIX a colligé 1 522 cas de patients ayant un stent au sirolimus avec un suivi de 2 ans dans deux centres américains (Lennox Hill Hospital et Université de Columbia). La bithérapie aspirine + clopidogrel a été maintenue pendant un an. Le taux de thromboses certaines ou probables selon les critères de l'ARC (Academic Research Consortium) était de 1,1 %, la mortalité cardiovasculaire de 1 %, la mortalité totale de 3,3 %, le taux d'infarctus du myocarde de 4 % (infarctus avec onde Q : 0,5 %). Ces résultats ont été obtenus chez les patients tout-venant, répondant ou non aux critères sélectifs d'indication de la FDA ; Le registre danois : a rapporté les constations de 12 000 patients. Dans ce registre, 8 847 patients avec un stent métallique ont été comparés à 3 548 ptients recevant une prothèse active. Après un suivi de 15 mois, il n'a pas été observé de différence dans le taux de thrombose de stent (2,15 vs 1,8 %, p = NS) de mortalité totale (6,2 vs 4,4 % ; p = 0,29) ou d'infarctus du myocarde (3,0 vs 3,2 % ; p = 0,31). Toutefois, après l'interruption du traitement par le clopidogrel au 12e mois, le taux de thrombose de stent et d'infarctus du myocarde, mais non la mortalité, ont été significativement plus élevés chez les patients ayant reçu une prothèse active. Il faut toutefois reconnaître que les taux sont très faibles (0,09 %) dans le groupe de prothèses actives (contre 0,009 % dans le groupe des stents nus). Toutefois, il faut attirer l'attention sur le fait que ces registres soit-disant comparatifs sont en fait des comparaisons historiques : les patients recevant les prothèses nues ont été implantés à une période antérieure à ceux recevant une prothèse active et sont probablement des malades différents. À plusieurs reprises, les constatations suivantes concernant le problème des prothèses coronaires actives ont été répétées : - dans le long terme, il n'existe pas de différence en termes de mortalité ou d'infarctus du myocarde entre les deux types de prothèses, - cependant après un an, il existe un léger excès de thrombose tardive chez les patients recevant une prothèse active, - le taux annuel de thrombose de stents actifs serait de 0,6 %.   En pratique   S’il est nécessaire de poursuivre un traitement par aspirine + clopidogrel pendant au moins un an, on ne sait pas s'il sera nécessaire de prolonger ce traitement. Une information très précise des patients sur la nécessité d'une stricte observance du traitement mais aussi des médecins qui peuvent être confrontés à la décision d’interrompre le traitement antiagrégant plaquettaire (c'est-à-dire les médecins généralistes, les anesthésistes, les dentistes), est essentielle. Une solution à ces problèmes viendrait d'une nouvelle génération de prothèses actives résorbables ou libérant des substances antiprolifératives et anticoagulantes.

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