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HTA

Publié le 28 fév 2006Lecture 4 min

HTA secondaire

M. AZIZI, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris,

XXVes Journées de l'hypertension artérielle

Si dans notre pratique les hypertensions artérielles (HTA) semblent très rares, leurs diagnostic et traitement thérapeutique sont, eux, régulièrement évoqués au cours de ces sessions des Journées de l’hypertension artérielle.

Guérison après cure d’hyperaldo-stéronisme primaire T. Dart et coll. (HEGP, Paris) ont comparé les facteurs prédictifs du succès tensionnel, chez les hommes et les femmes ayant un hyperaldostéronisme primaire avec indication opératoire (figure 1). Cette enquête prospective multicentrique a porté sur 83 patients consécutifs recrutés dans la cohorte COMETE (COrtico et MEdullo : étude des Tumeurs Endocrines). Les femmes ont une pression artérielle (PA) plus basse (132/83 mmHg versus 139/ 89 mmHg en MAPA) que les hommes, mais avec un taux de potassium ainsi qu’un profil hormonal et une taille d’adénome similaire. Le niveau tensionnel plus bas ainsi que l’âge plus jeune des femmes prédisent a priori un taux de guérison plus élevé. Figure 1. Scanner abdominal centré sur les surrénales avec injection : adénome macronodulaire unilatéral de 22 mm à gauche. Ces éléments peuvent expliquer en partie les données de la littérature qui indiquent que le taux de guérison tensionnelle après chirurgie pour hyperaldostéronisme primaire est plus favorable chez la femme que chez l’homme.   Hyperaldostéronisme à pression normale V. Medeau (HEGP, Paris) rapporte plusieurs cas d’hyperaldostéronisme primaire à PA normale (MAPA : 121/76 mmHg). Grâce au réseau COMETE-Conn, 10 cas (femmes) ayant un hyperaldostéronisme primaire à pression normale ont été dépistés en raison d’une hypokaliémie dans 7 cas et d’un incidentalome surrénalien dans 3 cas. La kaliémie était en moyenne de 2,8 mmol/l, avec un tableau typique d’hyperaldostéronisme primaire (aldostérone plasmatique à 835 pmol/l et rénine active à 6,5 mU/l). Ces données biologiques étaient comparables à celles obtenues chez les patients ayant une HTA et un hyperaldostéronisme primaire (53 % de femmes). Parmi les patientes normotendues, 6 ont été opérées d’un adénome. En postopératoire, leur PA était en moyenne de 109/65 mmHg avec une biologie normale. Il existe donc des cas rares d’hyperaldostéronisme primaire avec PA normale. Il s’agit le plus souvent de femmes ayant une kaliémie plus basse que de femmes ayant une HTA. Les mécanismes de la normotension devant un tableau d’hyperaldostéronisme franc restent à déterminer.   Dépistage des sténoses de l’artère rénale F. Biausque (Lille) a évalué les performances diagnostiques de l’angiographie par résonance magnétique et par angioscanner, et le couple écho-Doppler-ARM dans le dépistage des sténoses artérielles rénales chez 245 patients. Tous les patients ont bénéficié d’une ARM, et seuls 41 % ont eu une artériographie (figure 2) en cas d’ARM et/ou d’écho-Doppler positif. La sensibilité de l’ARM était de 100 %, mais sa spécificité était mauvaise (23 %). Pour l’écho-Doppler, les valeurs étaient respectivement de 71 et 85 %. La concordance entre les deux examens était faible. L’association des deux examens ARM/écho-Doppler améliorerait la sensibilité et la valeur prédictive qui était de 100 %, mais la spécificité est restée faible (27 %). Figure 2. Sténose bilatérale des artères rénales. - L’écho-Doppler et l’ARM ne permettent pas d’écarter avec certitude le diagnostic de sténose artérielle rénale lorsqu’ils sont réalisés séparément, contrairement au couple écho-Doppler-ARM. - La place de l’angioscanner en cas de discordance de l’ARM et de l’écho-Doppler reste à préciser avant de réaliser une artériographie à visée diagnostique.   Fibrodysplasie : une maladie systémique J. Perdu et coll. (HEGP, Paris) ont étudié le phénotype vasculaire des apparentés des patients ayant une fibrodysplasie des artères rénales par une technique d’échotracking vasculaire de haute résolution (figure 3). Figure 3. Fibrodysplasie. L’objectif de cette étude était de savoir si des anomalies infracliniques de la paroi de la carotide commune pouvaient être objectivées chez les apparentés apparemment sains des patients atteints de fibrodysplasie. Six familles ont été étudiées au sein desquelles au moins 2 sujets avec fibrodysplasie étaient comparés à des patients ayant des fibrodysplasies apparemment sporadiques (133 sujets), et 44 sujets témoins normotendus comparables en termes d’âge et de sexe. Les auteurs observent que le score vasculaire mesuré par échotracking de haute résolution au niveau de la carotide commune était élevé chez les apparentés, et comparable à celui des propositus et des cas sporadiques. Ce score est nettement supérieur à celui observé chez des témoins normotendus (4,2 versus 2,5 respectivement). Les auteurs suggèrent qu’il existe une transmission autosomique dominante de ce trait. Ainsi, ces données confirment que la fibrodysplasie musculaire est une maladie vasculaire systémique et non une maladie artérielle rénale uniquement focale. Le score établi par échotracking vasculaire est un phénotype intermédiaire utilisable et probablement transmissible.

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