publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Lu pour vous

Publié le 05 oct 2021Lecture 2 min

Résultats du ROMS

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris

L’équipe de Bichat-Beaujon et le réseau SURVI réalise un travail important de prise en charge de l’ischémie digestive. Les lésions les plus fréquentes concernent les lésions thrombotiques de l’artère mésentérique supérieure (AMS). La technique du ROMS permet l’évaluation des lésions digestives en même temps qu’un traitement hybride de l’AMS en réalisant une embolectomie/ endartériectomie et un stenting de l’AMS, sans clampage aortique ni pontage rétrograde. Cette expérience est livrée ici.

Méthodes Analyse rétrospective sur 2012-2019 d’un travail multidisciplinaire. L’indication du ROMS était l’échec d’un traitement endovasculaire antérograde, un cas jugé défavorable au traitement endovasculaire percutané (sténose longue calcifiée typiquement, impliquant les branches jéjunales, occlusion proximale > 2 cm), une exploration par laparotomie nécessaire. La technique est détaillée ailleurs : ponction de l’artère, cathétérisme de l’aorte thoracique, stenting, endartériectomie plus ou moins fermeture sur patch et résection digestive. La cohorte comprenait 379 patients, dont 37 traités par ROMS. En termes de présentation clinique 11 sujets (30 %) avaient une ischémie mésentérique aiguë, 8 (21 %) une ischémie mésentérique chronique et 18 (49 %) des ischémies mésentériques aiguës sur chroniques. En termes d’indications, il y avait 8 échecs de traitement endovasculaire, 20 lésions d’AMS complexes, 9 lésions digestives sévères au scanner. En termes de lésions anatomiques, on trouvait 26 (70 %) occlusions d’AMS, 11 (30 %) sténoses serrées de l’AMS, une lésion associée du TC dans 23 cas (62 %) et de l’AMI dans 15 cas (40 %). Le succès technique a été de 89 %, les échecs étant dus à l’impossibilité de réentrer dans la lumière aortique et ayant conduit à un pontage rétrograde (2 des 4 décès). Les stents choisis étaient de 7 x 30 mm le plus souvent (34 stents chez 33 patients) et un patch refermait l’artériotomie dans 20 (54 %) cas. Une résection grêle/grêle et colique/colique a été réalisée dans 8 (22 %)/4 (11 %)/2 (5 %) cas. Il en a résulté 4 cas de syndrome du grêle court, 2 décès et 2 à une remise en continuité. Au total, on a recensé 67 % de complications précoces dont 6 liées au stenting (2 occlusions, 3 dissections/plicatures, 1 migration). Après un suivi de 20 mois, il y a eu 5 autres décès et 5 réinterventions (stenting complémentaire ou pontage). Discussion Le ROMS est une technique très intéressante permettant de traiter des lésions complexes, d’éviter un clampage aortique et de traiter les lésions digestives dans le même temps. Le taux élevé de complications correspond à la gravité de la pathologie. Il n’y a pas de cas d’infection de stent couvert rapporté. Une bonne sélection des cas et une maîtrise de la technique sont importantes. Sénémaud J et al. Eur J Vasc Endovasc Surg 2021 ; 62 : 55-63.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  • 2 sur 24