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Tendances

Publié le 15 oct 2019Lecture 5 min

En bref des congrès i-MEET et Charing Cross 2019

Bahaa NASR, CHU de la Cavale Blanche, Brest

Pour ce numéro de rentrée, nous vous proposons un compte rendu des congrès i-MEET (5-7 juin 2019, Nice, France) et Charing Cross (15-18 avril 2019, Londres, Royaume- Uni.
Bonne lecture à tous

Charing Cross IVUS : nouvelle technique de sizing ? Phillip Puckridge (Marion, Australie) a présenté pour la première fois au congrès Charing Cross les résultats de l’IVUS dans le traitement des lésions fémoropoplitées. À partir d’une étude prospective, randomisée et multicentrique qui comparait l’utilisation de l’IVUS à l’angiographie dans le traitement des lésions fémoropoplitées symptomatiques, l’orateur a présenté les résultats du sous-groupe « ballon actif ». Soixante-seize patients avec un stade Rutherford 3-5 ont été randomisés pour recevoir un traitement par ballon actif et angiographie (groupe contrôle, n = 36) ou un traitement par ballon actif et une association artériographie IVUS (groupe traitement, n = 40). Un suivi clinique et par écho-Doppler a été réalisé à 6 semaines, 3, 6 et 12 mois. Le critère de jugement principal était le taux de resténose à 12 mois. Les caractéristiques démographiques étaient similaires dans les deux groupes malgré le fait que le groupe traitement comportait plus d’hommes. Douze malades (33,3 %) avaient une lésion occlusive dans le groupe contrôle versus 10 (25 %) dans le groupe traitement (p = 0,72). Aucune autre différence significative n’a été décrite en ce qui concerne la localisation de la lésion (p = 0,44), le score de calcification (p = 0,56) et le score Runoff (p = 0,42). Le diamètre de l’artère traitée (4,9 ± 0,8 vs 5,5 ± 0,9 ; p = 0,001) et celui des ballons utilisés (5 ± 1 vs 6 ± 1 ; p = 0,01) étaient significativement plus larges dans le groupe IVUS. La longueur moyenne des lésions traitées dans le groupe contrôle était de 125 mm et de 135 mm dans le groupe traitement (p = 0,9). L’utilisation de l’IVUS a permis d’identifier une longueur de lésion cible plus étendue que l’artériographie et de traiter ensuite un segment plus long de l’artère. La perméabilité primaire à 12 mois était de 53 % pour le groupe contrôle et de 85 % pour le groupe IVUS (p = 0,003). Phillip Puckridge a conclu que l’IVUS fournit des informations plus précises sur l’artère et la lésion cible. Ces mesures plus précises poussent à l’utilisation des ballons de plus gros diamètre, ce qui permet une meilleure apposition entre le ballon et la paroi de l’artère et donc une meilleure libération du produit actif sur la paroi. Au final, l’utilisation de l’IVUS permet de diminuer le taux de resténose à 12 mois. BIOLUX P-III : les résultats du bail-out stenting Marianne Brodmann (Graz University hospital, Austriche) a présenté les résultats à 24 mois du groupe « ballon actif seul » comparé au groupe bail-out stenting à partir du registre BIOLUX P-III. M. Brodmann a rappelé que l’étude BIOLUX P-III est un registre prospectif, multicentrique dont l’objectif est d’étudier l’efficacité et la sécurité du ballon actif Passeo-18 Lux (Biotronik). À partir de ce registre, une comparaison entre le groupe du ballon actif seul (715 patients) et le groupe ballon actif complété par un bai-lout stenting (163 patients) a été réalisée. Les lésions étaient plus longues (113,7 ± 90,8 vs 83,5 ± 72,6 mm) et plus complexes (TASC C et D : 31,3 % vs 14,6 %) dans le groupe bail-out stenting ; 44,7 % des patients présentaient une ischémie critique dans le groupe ballon actif seul et 31,1 % dans le groupe bail-out stenting. Il n’y avait aucune différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne la technique de préparation du vaisseau. La survie globale à 24 mois était de 89,8 % dans le groupe bail-out stenting et de 87,9 % dans le groupe ballon actif seul (p = 0,51). Le taux de réinterventions au niveau de la lésion cible était légèrement supérieur dans le groupe bail-out stenting sans que cette différence soit statistiquement significative (13,4 % vs 10,7 % ; p = 0,33). Bien qu’il y ait une tendance à avoir des lésions plus complexes dans le groupe bail-out stenting, cette étude confirme les résultats cliniques encourageants du Passeo-18 Lux et montre l’absence de différence entre les deux groupes. i-MEET L’impact de la force radiale du stent Koen Deloose (AZ Sint-Blasius Dendermonde, Belgique) a présenté les résultats de l’étude BIOFLEX-I lors de ce congrès i- MEET. Les stents auto-expansibles, quand ils sont déployés dans l’artère, exercent une force continue sur la paroi de l’artère appelée chronic outward force (COF). Cette force radiale du stent en expansion dépend de plusieurs facteurs qui sont : l’oversizing, le matériel, la conception du stent, et l’irrégularité de la lésion (figure 1). Figure 1 : La force « COF » exercée par le stent auto-expansible sur la paroi de l’artère (K. Deloose, i-MEET, juin 2019). L’hyperplasie myo-intimale augmente avec l’élévation de la COF. L’étude BIOFLEX- I est une étude internationale, prospective, multicentrique qui a inclus 302 sujets traités par le stent auto-expansible Pulsar (Biotronik) pour des lésions fémoropoplitées symptomatiques. Une artériographie a été réalisée après l’implantation du stent pour évaluer l’oversizing en aveugle par un laboratoire indépendant. Un suivi par écho-Doppler a été réalisé à 1, 6 et 12 mois pour étudier la corrélation entre la force radiale COF et les mesures PSVR (ratio des pics de vélocité systolique). K. Deloose a montré que la COF était l’un des facteurs de prédiction les plus significatifs de la dégradation du PSVR (p = 0,02). Dans cette étude, il a aussi montré une corrélation significative selon Pearson entre la COF et le PSVR à 1 et 12 mois (coefficient de corrélation de Pearson - 0,196 ; p = 0,008) (figure 2). Figure 2 : Corrélation entre la COF et le PSVR à 1 et 12 mois (K. Deloose, i-MEET, juin 2019). L’auteur a conclu qu’une COF élevée est un facteur de risque de resténose à 12 mois (PSVR élevé), et que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour clarifier la relation entre les forces appliquées par le stent sur la paroi artérielle et les résultats cliniques. BIOFLEX-COF est une étude randomisée comparative dont l’objectif est d’évaluer l’influence de la COF sur les résultats cliniques des patients traités par un stent auto-expansible pour une lésion fémoropoplitée symptomatique. Low COF versus High COF Martin Funovics (Vienne, Austriche) a présenté, les résultats de l’étude BIOFLEX-COF au i-MEET 2019. BIOFLEX-COF est une étude prospective, randomisée et multicentrique qui a comparé un stent autoexpansible à faible COF (chronic outward force) (Pulsar, Biotronik) à un stent auto-expansible à forte COF (LifeStent™, BARD) dans le traitement des lésions fémoropoplitées de novo. À noter que dans le groupe LifeStent™ (forte COF) un surdimensionnement (oversizing) de 1 à 2 mm a été appliqué, alors que dans le groupe Pulsar (faible COF), il était minimal. Les caractéristiques démographiques étaient similaires dans les deux groupes. Dans le groupe LifeStent™, 44 lésions ont été traitées (12 occlusions) et 45 dans le groupe Pulsar (17 occlusions). La COF était significativement plus élevée dans le groupe LifeStent™ (p < 0,001). La perméabilité primaire à 12 mois était de 63 % pour le groupe LifeStent™ et de 76 % pour le groupe Pulsar (p < 0,001). M. Funovics a conclu que BIOFLEX-COF est la première étude contrôlée et randomisée à évaluer le critère COF de 2 types de stents auto-expansibles et à étudier son impact sur la perméabilité. L’analyse intermédiaire à 1 an a montré un taux de resténose supérieur dans le groupe à COF élevée.

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