publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Explorations-Imagerie

Publié le 17 nov 2009Lecture 3 min

IRM cardiaque - Précautions et contre-indications

J. GAROT, service d'IRM cardiovasculaire, Institut cardiovasculaire Paris Sud, Hôpital privé Jacques Cartier, Massy

L’imagerie par résonance magnétique et l’application de gradients de champ magnétique n’ont pas de toxicité biologique reconnue sur le corps humain jusqu’à 3T. Des précautions liées à la présence d’un champ magnétique intense statique B0 sont indispensables. Il est fondamental d’éviter la présence d’objets ferromagnétiques dans la pièce de l’IRM. L’accès à la cage de Faraday dans laquelle se situe la machine est strictement contrôlé car tout objet ferromagnétique peut se transformer en véritable projectile (obus d’oxygène, pieds à perfusion, lits ou brancards non compatibles, lessiveuse, etc.) La formation rigoureuse de tous les personnels est indispensable.

Il est fondamental d’éviter la présence d’objets ferromagnétiques dans la pièce de l’IRM. Les principaux risques liés à la radiofréquence résident dans l’échauffement des tissus. Ces risques sont totalement maîtrisés en respectant les alertes d’échauffement des tissus données par la machine. Les normes de sécurité visent à ce qu’aucun tissu ne subisse une élévation de température supérieure à 1 °C. Lors de l’installation du patient, il faut proscrire la présence d’objets en contact avec la peau (patch transcutané, objets métalliques, piercings) en raison du risque de brûlures. Les fils de l’ECG doivent être placés dans l’axe de la table (direction du champ magnétique) et ne doivent pas se croiser ni créer de boucles. Les principaux risques liés à la radiofréquence résident dans l’échauffement des tissus. Les contre-indications vraies à la pratique de l’IRM cardiaque sont : pace-makers, défibrillateurs, éclat métallique intra-oculaire, clips intra-cérébraux, matériels électroniques implantés (pompe, systèmes de stimulation, etc.), implants cochléaires. La pratique d’une IRM chez un patient porteur d’un stimulateur peut se discuter en cas de non dépendance au stimulateur, avec la présence continue de l’électrophysiologiste. Le fonctionnement du stimulateur doit être interrompu durant l’examen. L’IRM peut se concevoir si l’indication est indiscutable et si le bénéfice escompté de l’examen ne peut être obtenu avec une autre modalité. Les effets à moyen ou long terme de l’IRM cardiaque sur les seuils de stimulation ou sur la durée de vie de la batterie ne sont pas documentés. La pratique d’une IRM chez un patient porteur d’un stimulateur peut se discuter en cas de non dépendance au stimulateur. Ne sont pas des contre-indications : les stents endocoronaires quel que soit le délai entre l’implantation du stent et la réalisation de l’IRM, les valves mécaniques cardiaques (à l’exception des premiers modèles de valves de Starr), les filtres cave, les prothèses endovasculaires, les fils de sternotomie, les matériaux et prothèses orthopédiques. En cas de doute sur certains matériaux, le site www.mrisafey.com peut être consulté. Les stents et les valves mécaniques ne sont pas des contre-indications. Outre les contre-indications cardiologiques à la réalisation d’un stress, l’injection de dipyridamole ou d’adénosine est contre-indiquée chez l’asthmatique, notamment s’il est corticodépendant. En pratique, à l’accueil du patient dans le service d’IRM, il est impératif de faire remplir au patient par écrit une check-list à la recherche d’éventuels objets ferromagnétiques ou de contre-indications. Cette liste est remise au patient par le manipulateur formé. La liste est relue par le manipulateur et le patient, et signée par le patient. En cas de doute sur la présence d’un objet ferromagnétique, le manipulateur en avertit immédiatement le médecin responsable. Le niveau de bruit atteint par les imageurs modernes en imagerie ultrarapide peut dépasser 100 dB, nuisance qui est limitée par le port de bouchons d’oreille ou d’un casque antibruit.   Gadolinium et insuffisance rénale   Les agences sanitaires et sociétés savantes recommandent de ne pas injecter de gadolinium à tout patient dont la clairance de la créatinine est < 30 ml/min, en raison du risque, rare mais réel, de fibrose systémique néphrogénique. Il s’agit d’une pathologie cutanée fibrosante parfois sévère. Cette restriction s’applique également aux patients en dialyse. Il est recommandé de disposer d’un dosage de créatininémie récent avant une injection de gadolinium, particulièrement chez les patients ayant des antécédents rénaux et chez les diabétiques.  

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  • 2 sur 45