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Congrès et symposiums

Publié le 18 oct 2011Lecture 4 min

De nouvelles données sur l’exénatide

M. DEKER, Paris

EASD

Les connaissances du mécanisme d’action des agonistes du GLP-1 continuent de progresser. Au-delà de leur effet régulateur de la glycémie et de la perte de poids qu’ils induisent, ces thérapies stimulent la sécrétion d’insuline, diminuent celle du glucagon, ralentissent la vidange gastrique, diminuent l’appétit et la prise alimentaire ; ils pourraient avoir un effet protecteur des cellules b pancréatiques et stimuler leur expansion. Enfin, un effet bénéfique cardiovasculaire n’est pas exclu au vu de l’amélioration des marqueurs biologiques et cliniques chez les patients traités, mais ce bénéfice reste à démontrer.

La pharmacopée du diabète est appelée prochainement à s’enrichir d’une nouvelle spécialité, Bydureon®, exénatide à libération prolongée (LP) qui a reçu une autorisation de mise sur le marché européen en juin 2011 et devrait être disponible en milieu d’année prochaine en France. Cette nouvelle forme d’administration de l’agoniste du GLP-1 exénatide, enrobé dans des microsphères dont le polymère est progressivement biodégradé pour libérer les molécules de principe actif, ne nécessitera qu’une administration sous-cutanée hebdomadaire au lieu de deux administrations quotidiennes. De nouveaux résultats des essais cliniques dans le cadre du programme DURATION ont été présentés lors du dernier congrès de l’EASD à Lisbonne. Ce programme clinique cherche à déterminer la supériorité de l’exénatide LP comparativement aux autres thérapeutiques du diabète.   Exénatide LP versus insuline L’étude DURATION-3 a comparé l’exénatide LP 2 mg à l’insuline glargine chez des diabétiques de type 2 (DT2) insuffisamment contrôlés sous metformine ± sulfonylurée durant 24 à 30 semaines, permettant une diminution de l’HbA1c moyenne de 1,5 point vs 1,3 pour la glargine, ainsi qu’une diminution de 2,6 kg du poids vs un gain de 1,4 kg. Dans la phase d’extension de l’étude, une analyse intérimaire portant sur 346 patients montre à 84 semaines de suivi, que l’écart de poids moyen entre les deux groupes atteint près de 4,5 kg en faveur de l’exénatide et que ce dernier donne de meilleurs résultats sur un critère combinant HbA1c < 7 %, PA < 130 mmHg et LDL-C < 2,6 mmol/l).   Exénatide LP versus gliptine Comparativement à un inhibiteur de la DPP-4 (glipitine), dans l’étude DURATION-2 en add-on de la metformine, l’exénatide LP permet une diminution plus importante de l’HbA1c et une perte de poids significativement plus importante que sous gliptine.   Exénatide LP versus 2 x/j L’étude DURATION-1, une étude randomisée ouverte de non-infériorité a comparé l’exénatide LP à l’exénatide 2/j et montré, à 30 semaines, la supériorité de l’exénatide LP sur l’administration biquotidienne avec une réduction significative de l’HbA1c de 1,9 point vs 1,5 comparativement aux valeurs de départ, et une diminution équivalente du poids (-3,6 kg). Ces résultats sont maintenus dans le temps à un suivi de 52 semaines. Si les deux formes d’administration de l’exénatide sont équivalentes sur le poids, le contrôle glycémique est meilleur et la baisse de la PA est plus importante avec l’administration hebdomadaire comparativement à l’administration quotidienne, la baisse étant encore majorée chez les patients hypertendus. Une amélioration du profil lipidique est également observée. Les effets indésirables rapportés avec l’exénatide LP sont principalement des nausées et vomissements (< 1 % des patients). Ils sont moins fréquents qu’avec une administration biquotidienne. Localement, la formation de petits nodules sous-cutanés est fréquente avec la forme hebdomadaire (77 % des patients) ; toutefois, ces nodules se résorbent spontanément, en 27 jours en moyenne et ils n’interfèrent pas avec l’efficacité du traitement. Il n’y a pas de surrisque d’hypoglycémie. Jusqu’alors, aucun signal de risque pancréatique n’a été mis en évidence, le risque étant équivalent chez les patients traités par exénatide et par d’autres antidiabétiques. En termes d’immunogénicité, l’administration d’exénatide, comme celle de tous les peptides, peut donner lieu à la formation d’anticorps, dont les titres sont généralement bas et qui n’interfèrent pas avec l’efficacité du traitement.   Exénatide LP versus autre agoniste GLP-1 L’étude DURATION-6 a été spécifiquement conçue pour évaluer l’efficacité (26 semaines) et la sécurité d’emploi (36  semaines) de l’exénatide LR (n = 461) et du liraglutide (n = 451), seuls ou associés à un traitement oral chez des patients DT2 (HbA1c moyenne de 8,5 %). La réduction de l’HbA1c est supérieure avec le liraglutide (1,5 vs 1,3 avec l’exénatide LR) de même que la perte de poids ; en revanche, le profil d’effets indésirables est meilleur. Le programme de recherche réalisé par Lilly se poursuit. En particulier, l’étude EXSCEL vient de débuter. Cette étude de supériorité devant inclure environ 9 500 patients devrait permettre d’évaluer le bénéfice du traitement par exénatide comparativement à d’autres thérapeutiques du diabète sur les événements cardiovasculaires majeurs.   Symposium et conférence de presse Lilly Diabetes

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