Yann GOUEFFIC, Hôpital Saint Joseph, Paris
L’indication de revascularisation chez un patient claudicant reste toujours un sujet de controverse. L’optimisation du traitement médical, un peu de patience doublée d’une marche régulière permettent dans plus de 80 % des cas d’obtenir une amélioration significative du périmètre de marche et d’éviter un geste de revascularisation. Des études ont également montré qu’un programme de rééducation à la marche supervisée permettait d’améliorer le périmètre de marche chez l’artéritique sans avoir recours à une intervention. Cependant, la rééducation à la marche supervisée est peu proposée sur le territoire français. L’interventionnel vasculaire possède peu de moyens pour objectiver l’origine vasculaire de la claudication et son retentissement fonctionnel. L’oxymétrie dynamique apparaît comme un élément essentiel du bilan chez un claudicant pour valuer la gêne à la marche et en cas de doute sur l’origine vasculaire. Comme vous le verrez dans ce numéro, Guillaume Mahé revient sur les principes et la réalisation d’une oxymétrie dynamique. Vous constaterez aussi qu’il existe peu de centres proposant cet examen et que des efforts importants devront être réalisés dans les années à venir afin de diffuser l’oxymétrie dynamique en France.
Le recours à l’endovasculaire continue à progresser notamment dans le traitement des ischémies aiguës. Il existe une offre de plus en plus importante de dispositifs percutanés de désobstruction, mais il est difficile de s’y retrouver pour l’interventionnel vasculaire tant les techniques utilisées diffèrent et que l’efficacité de ces produits ou de leur intérêt médico-économique restent peu évalués. Nous avons demandé à Costantino Del Giudice de nous éclairer sur l’embolectomie artérielle endovasculaire.
Très bonne lecture à tous et bel été.
Yann Gouëffic
Rédacteur en chef