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Publié le 25 mar 2020Lecture 2 min

AAA : où en est-on en France ?

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
Depuis les recommandations 2001 de l’Afssaps réservant les endoprothèses aortiques (EA) aux patients les plus fragiles, les choses ont évolué, notamment du fait des études évoquées dans l’article précédent, qui ont montré un bénéfice précoce des EA. De fait, depuis 2009, les endoprothèses peuvent être proposées aux patients présentant un risque chirurgical standard si les critères anatomiques sont réunis et si le patient a été informé des particularités des 2 types de techniques. Cette étude fait le point sur les pratiques en France entre 2006 et 2015 en reprenant la classification commune des actes médicaux (CCAM) et en excluant de l’analyse les anévrismes rompus. Résultats Au total, 80 048 sujets avec AAA ont été pris en charge sur cette période (environ 8 000/an) avec une augmentation de 26 % du nombre de cas sur la période (3 594g 4 606 dans le public et 2 818g3 615 dans le privé). On passait de 27 % de traitement par EA en 2008 à 68,5 % en 2015 (31 à 65 % dans le public et de 22 à 72 % dans le privé). Parallèlement, le nombre d’AAA traités par chirurgie conventionnelle (CV) est passé de 4 677 en 2006 à 2 589 en 2015. Le nombre de clampages suprarénaux a évolué de 1 086 (23 %) à 1 035 (40 %) avec une disparité entre privé et public. En France avant 2010, les EA représentent 2 580 cas par an et après 2010, 4 878 cas par an. La proportion d’EA bifurquées a augmenté (65 à 85 %) et celle des EA aorto-uniiliaques a diminué (28 à 8 %) durant la même période. La durée de séjour est restée d’environ 12 à 16 jours pour la chirurgie ouverte et a diminué, de 10 à 7 jours, pour les EA. Discussion Cette étude met des chiffres sur ce qu’on « perçoit ». Le nombre de cas traités augmente, tout comme l’utilisation des EA. La chirurgie est réservée aux cas les plus complexes et une tendance à la concentration de ces cas dans les centres publics est observée. À noter que la mortalité postopératoire est passée de 3,9 % (2005- 2009) à 4,4 % (2010-2013). NICE va-t-elle rebattre les cartes en France ? Réactualiser ce beau travail byzantin serait très informatif.

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