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J’y étais pour vous

Publié le 15 mar 2017Lecture 4 min

Quoi de neuf en rythmologie aux JESFC 2017 ?

Walid AMARA, GHI Le Raincy-Montfermeil


JESFC

Taux de chocs appropriés et inappropriés des DAI suivis en télécardiologie D’après la communication de M. Bouygues (Grenoble) Cette étude du CHU de Grenoble a inclus 792 DAI analysés en rétrospectif, implantés entre 2008 et 2013 et suivis jusque 2015. La programmation portait sur une zone TV > 180 bpm et une zone FV > 220 bpm. L’étude a inclus 529 patients (67 %) en prévention primaire et 261 (33 %) en prévention secondaire. Les patients présentaient pour 54 % d’entre eux, une cardiopathie ischémique et 39 % une CMD. Les défibrillateurs étaient dans 43 % de la marque Boston et dans 40 % de la marque Medtronic. Le suivi a duré en moyenne 36 ± 17 mois. Le taux de chocs appropriés était de 12 %. Le taux de chocs inappropriés était de 3,8 % (dus dans 67 % des cas à des tachycardies supraventriculaires [TSV]). Il n’a pas été noté d’effet de la cardiopathie sur le nombre de chocs. Les étiologies, indications et nombre de sondes n’affectaient pas la survenue de chocs inappropriés. Un diagnostic de fibrillation atriale (FA) a été établi dans 11 % des cas et a conduit à l’administration d’anticoagulants dans 42 % des cas. Cette étude montre que le taux de chocs inappropriés est plus faible que ce qui est noté dans la littérature. Ceuxci sont essentiellement liés à des tachycardies supraventriculaires et plus rarement à une rupture de sonde. Devenir à long terme des DAI en prévention secondaire D’après la communication de S. Boulé (Lille)  Cette étude lilloise a inclus 239 patients, opérés entre 2003 et 2006, qui avaient une cardiopathie structurelle et qui étaient implantés en prévention secondaire suite à une mort subite récupérée. Le critère primaire de jugement était le premier choc approprié. Les patients avaient un âge moyen de 64 ans, 72 % une cardiopathie ischémique, avec une FEVG moyenne de 37 ± 12 %. Le suivi médian était de 7,8 ans. Un traitement approprié est survenu chez 139 patients (58,2 %). Les taux de chocs appropriés à 1, 2, 5 et 8 ans étaient de 33, 46, 54 et 57 %. La première arythmie traitée était une tachycardie ventriculaire (TV) chez 127 patients (91 %) alors que 12 (9 %) présentaient une fibrillation ventriculaire (FV). Le taux de chocs appropriés était moindre quand les patients étaient implantés pour une FV (HR à 0,62 ; p = 0,04) en comparaison aux patients implantés pour une TV. Aucune variable ne peut toutefois identifier les patients chez lesquels une thérapie surviendra. Perméabilité à 1 an d’une occlusion par prothèse de l’auricule gauche D’après la communication de G. Laugaudin (Montpellier) Peu de données existent quant à l’endothélialisation et la reperméabilisation après occlusion de l’auricule. Cette étude a compris une analyse en scanner et ETO pour déterminer le taux de perméabilité de l’auricule après une occlusion de l’auricule avec comme objectif de déterminer si celle-ci est liée à une fuite autour de l’occluder ou à un retard d’endothélialisation. L’analyse a porté sur 30 patients. L’âge moyen des patients était de 75 ans et le score CHA2DS2VASc était de 4,3 ± 1,4. À 10 ± 6 mois, une perméabilité au scanner a été retrouvée chez 70 % d’entre eux. Une endothélialisation au moins partielle a été notée dans 65 % des cas. Seulement 24 % des patients avaient une fuite autour de la prothèse. La sensibilité/spécificité de l’ETO pour diagnostiquer une perméabilité était de 90 % et 89 % en comparaison au scanner. Le taux de perméabilité au scanner était de 83 % pour le Watchman ™ (Boston Scientific) et 61 % pour Amplatzer™ (St. Jude Medical). Au total, cette étude retrouve un taux élevé de perméabilité de l’auricule occlus après ce type d’intervention, avec des conséquences qui restent inconnues. Peut-on implanter des PM ou DAI sous ticagrelor ? W. Amara (Montfermeil) Cette étude rétrospective a étudié les complications hémorragiques après la pose d’un PM ou DAI chez les patients sous l’association aspirine–ticagrelor. L’étude a été menée dans 4 centres entre janvier 2015 et janvier 2016. Une hémorragie significative incluait un hématome de loge nécessitant une évacuation chirurgicale ou une prolongation de l’hospitalisation, un hémothorax, un épanchement péricardique ou une tamponnade. L’analyse a porté sur 20 patients âgés en moyenne de 65 ± 9 ans. Tous avaient des antécédents de syndrome coronaire aigu survenu en moyenne 6 mois (4-26) avant la procédure. La majorité avait un DAI (17, 85 %). Une implantation sous-clavière était notée pour 9 patients. Un seul hématome postopératoire a été noté. Il n’a pas été nécessaire de recourir à la transfusion. Au total, cette étude retrouve des données rassurantes quant au risque d’implantation sous ticagrelor. Toutefois, un arrêt, s’il était possible, serait recommandé.

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