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Brèves
Les pharmaciens enfin autorisés à prescrire des vaccins
Depuis le 10 août, les pharmaciens d’officine sont autorisés à prescrire et à administrer tous les vaccins inscrits au calendrier vaccinal (ainsi que celui contre la grippe saisonnière) à leurs patients âgés de 11 ans et plus. Une mesure proposée par la Haute Autorité de santé en janvier 2022 et qui figurait dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale mais qui aura mis 8 mois à entrer en vigueur. Les pharmaciens ne pourront cependant pas prescrire ou administrer aux patients immunodéprimés les vaccins vivants atténués.
Les services d’urgences à nouveau en grande difficulté
Comme l’été dernier, de nombreux services d’urgences ont connu les plus grandes difficultés à assurer la continuité des soins en période estivale, en raison du manque de personnel et des départs en vacances. Selon les observateurs, la situation a été aggravée cette année par le plafonnement de la rémunération des intérimaires. Partout en France, certains services ont été obligés de fermer leurs portes la nuit ou les week-ends ou de n’accepter que les patients qui avaient été préalablement orientés par le 15. Les assistants de régulation médicale (ARM) ont par ailleurs entamé une grève le 3 juillet.
Vers un doublement des franchises médicales
Plusieurs membres du gouvernement dont la Première Ministre Élisabeth Borne ont indiqué qu’il était envisagé dans le prochain budget de la Sécurité sociale de doubler le montant des franchises médicales, cette somme déduite des remboursements des frais de santé et qui reste à la charge du patient. Pour le moment, le montant de ces franchises est de 50 centimes pour l’achat d’une boîte de médicaments et d’un euro pour une consultation médicale. En revanche, l’exécutif ne devrait pas toucher au plafond de ces franchises, fixé à 50 euros par an par patient, afin de ne pas pénaliser les malades chroniques.
Faible reprise de l’épidémie de Covid-19
La France est touchée depuis le début du mois d’août par une faible mais incontestable remontée des contaminations par SARS-CoV-2. Une vague fantôme difficile à suivre, puisque le recensement quotidien des cas et des hospitalisations liées à la Covid a cessé depuis le 1er juillet. L’épidémie serait repartie dans le Sud-Ouest de la France, notamment à l’occasion des fêtes de Bayonne, avant de gagner tout le territoire. Il n’est pas envisagé de rétablir de mesures sanitaires contraignantes mais les autorités sanitaires appellent les Français à respecter de nouveau les gestes barrières et à porter un masque en cas de symptômes.
Aurélien Rousseau nommé ministre de la Santé
Après un an de bons et loyaux et services, François Braun a été évincé du ministère de la Santé le 20 juillet dans le cadre d’un remaniement. Il est remplacé à ce poste par Aurélien Rousseau. Cet énarque de 47 ans a notamment été directeur de l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France entre 2018 et 2021 et s’est illustré par son action volontariste lors de la première année de l’épidémie de Covid-19. Depuis 2022, il était directeur du cabinet de la Première Ministre Élisabeth Borne.
La France et l’Europe touchées par la canicule
Tout l’hémisphère nord a été frappée par une canicule d’une très grande intensité tout au long du mois de juillet. Des records de température ont notamment été battus en Italie, en Espagne et en Grèce, ce dernier pays étant en plus touché par d’importants incendies. En France, la canicule a été plus tardive et a concerné les deux tiers du pays. Lors de la semaine du 21 août, notre pays a connu les journées les plus chaudes jamais recensées après un 15 août, et le début du mois de septembre a confirmé cette tendance. L’impact sur les hôpitaux et la mortalité semble cependant fort heureusement modéré.
Suicide assisté : le débat se poursuit
Le gouvernement a promis de présenter à la rentrée un projet de loi légalisant l’aide active à mourir et a donc continué ses consultations tout au long du mois de juillet. Le processus est cependant périlleux, l’exécutif se heurtant tout à la fois aux demandes de l’opposition, aux attentes des militants et aux réticences des médecins. Dans ce contexte, l’Académie de Médecine a surpris en rendant le 17 juillet un avis favorable à la légalisation du suicide assisté, rejetant cependant toute légalisation de l’euthanasie.
Le gouvernement et la CNAM en guerre contre les arrêts maladie de complaisance
À la recherche d’économies, le gouvernement estime que la hausse des indemnités journalières, de près de 8 % en 2022, n’est plus soutenable. Il a donc décidé de partir en guerre contre les arrêts maladie dits de complaisance et la CNAM a commencé en juillet une campagne de contrôle visant les médecins identifiés comme prescrivant un nombre anormalement élevé d’arrêts maladie. Un renforcement très mal perçu par les médecins et dénoncé tant par les syndicats que par l’Ordre des médecins.