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Diabéto-Cardio

Publié le 29 sep 2020Lecture 2 min

Avantage des iSGLT2 sur les iDPP4 dans la protection rénale des patients diabétiques de type 2 dans une étude de vraie vie

Bernard BAUDUCEAU, Saint-Mandé

Les grandes études de « safety » concernant les inhibiteurs du SGLT2 (iSGLT2) ont mis en évidence leur intérêt dans la protection cardiovasculaire, l’insuffisance cardiaque et les complications rénales des patients diabétiques de type 2. Ces données innovantes méritaient d’être confirmées dans des études menées en pratique clinique de routine.

Les grandes études de « safety » concernant les inhibiteurs du SGLT2 (iSGLT2) ont mis en évidence leur intérêt dans la protection cardiovasculaire, l’insuffisance cardiaque et les complications rénales des patients diabétiques de type 2. Ces données innovantes méritaient d’être confirmées dans des études menées en pratique clinique de routine. Cette enquête qui s’est déroulée dans le cadre de la Suède, du Danemark et de la Norvège s’est attachée, à partir des données de registres nationaux, à comparer les résultats obtenus en matière de protection rénale d’un traitement par iSGLT2 et d’un inhibiteur des DPP4 (iDPP4). Ce travail a examiné les événements rénaux dans une cohorte de 29 887 patients traités par iSGLT2 (dapagliflozine 66,1 % ; empagliflozine 32,6 % ; canagliflozine 1,3 %) et chez 29 887 sujets recevant un iDPP-4, appariés sur la base d'un score de propension à 57 variables. Le critère principal de jugement, au cours d’un temps de suivi moyen de 1,7 ± 1 ans, était constitué d’un composite comprenant une thérapie de remplacement rénal, la mort de cause rénale et l'hospitalisation pour un événement rénal. L'âge moyen de la population étudiée était de 61,3 ± 10,5 ans. Parmi les sujets inclus, 11 108 (19 %) présentaient une maladie cardiovasculaire et 1 974 (3 %) une maladie rénale chronique. L'utilisation des iSGLT2 par rapport aux iDPP4, était associée à une réduction du risque d'événements rénaux graves (2,6 événements pour 1 000 années-personnes contre 6,2 événements pour 1 000 années-personnes) correspondant à un rapport de risque de 0,42 (intervalle de confiance à 95 % : 0,34 à 0,53). Les résultats observés dans les différents composants du critère principal de jugement montrent également une diminution du rapport de risque en faveur des iSGLT2 par rapport aux iDPP4 de 0,32 (0,22 à 0,47) pour la thérapie de remplacement rénal, de 0,41 (0,32 à 0,52) pour l'hospitalisation pour des événements rénaux et de 0,77 (0,26 à 2,23) pour la mort de cause rénale. Ce modèle a été ajusté pour l’HbA1c et le taux de filtration glomérulaire estimé (en Suède et au Danemark) et pour la pression artérielle, l'indice de masse corporelle et le tabagisme (en Suède uniquement). Dans ces analyses, le hazard ratio est passé de 0,41 (0,26 à 0,66) à 0,50 (0,31 à 0,81) en Suède et de 0,42 (0,32 à 0,56) à 0,55 (0,41 à 0,74) au Danemark. Dans cette analyse utilisant des données nationales de trois pays, la prise des iSGLT2, par rapport aux iDPP4 était donc associée à un risque significativement réduit d'événements rénaux graves. Ces résultats confirment les données des grandes études en matière de protection rénale des iSGLT2 et soulignent une fois de plus l’urgence de la mise à disposition de cette classe médicamenteuse en France, ce qui est maintenant chose faite pour la dapagliflozine. Figure 1. Incidence cumulée des événements rénaux graves. Figure 2. Analyses en sous-groupes des événements rénaux graves. Publié par Diabétologie Pratique

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