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Cardiologie interventionnelle

Publié le 17 oct 2006Lecture 2 min

Savoir attendre avant l'angioplastie - Bis repetita placent, sed perseverare diabolicum est

C. SPAULDING, hôpital Cochin, Paris

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’excellent article rédigé par Yves Louvard sur la place de l’angioplastie après une thrombolyse (cf Cardiologie Pratique n°778 du 27 septembre 2006). Encore une fois, je reste surpris par les conclusions tirées de l’étude ASSENT 4 PCI (Assessment of the Safety and Efficacy of a New Treatment Strategy for Acute Myocardial Infarction). D’après l’auteur, « rien dans cette étude ne remet en cause l’intérêt de pratiquer une angioplastie coronaire après traitement thrombolytique de l’infarctus du myocarde ». Celui-ci se base sur le fait que, dans le sous-groupe des patients traités en préhospitalier, les résultats semblent meilleurs (mortalité : TNK + angioplastie : 3,1 versus 3,7 % pour l’angioplastie seule).

 Il est essentiel de rappeler, comme cela a déjà été fait lors de la parution de l’article de J.-M. Juliard sur un sujet identique (Cf Cardiologie Pratique n°773) : – que ces résultats sont observés dans un sous-groupe comportant un petit nombre de patients ; – que cette différence n’est pas significative ; – et qu’il est donc impossible de tirer les conclusions que propose l’auteur. La conclusion d’ASSENT 4 est claire : la réalisation d’une angioplastie systématique sur une artère ouverte TIMI 3 immédiatement après une thrombolyse s’accompagne d’une augmentation des événements intercurrents graves à 30 jours. Il faut donc rester simple est proposer le schéma thérapeutique suivant : – si l’artère peut être réouverte dans les 90 minutes qui suivent le premier contact médical, ce qui correspond en pratique à un temps de transport vers un centre d’angioplastie de moins de 45 minutes, l’angioplastie primaire, sans thrombolyse préalable, doit rester le traitement de choix ; – dans les autres cas, le patient doit être thrombolysé. S’il est reçu dans un centre disposant d’un service de cardiologie interventionnelle, les indications de coronarographie immédiate doivent être larges afin de détecter les échecs de thrombolyse (artère occluse) qui bénéficient alors d’une angioplastie de sauvetage. Si l’artère est ouverte avec un flux normal, l’angioplastie doit être reportée d’au moins 6 heures. Cette attitude thérapeutique implique une grande disponibilité des centres d’angioplastie, qui doivent donc répondre immédiatement aux demandes du SAMU, et une concertation constante entre préhospitaliers et cardiologues interventionnels pour réduire les délais de prise en charge et prendre les meilleurs décisions possibles.

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