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HTA

Publié le 08 mar 2005Lecture 2 min

Microalbuminurie : un nouveau marqueur de risque cardio-vasculaire chez l'hypertendu

J. CHAPSAL, Paris

Les Journées de l'hypertension artérielle

Un marqueur de risque indépendant J. Ribstein (Montpellier) J. Ribstein a rappelé un article de Deckert et coll. de 1989, affirmant que, dans le diabète de type 1, l’albuminurie n’est pas seulement un indicateur d’atteinte rénale mais aussi un marqueur de risque indépendant de rétinopathie proliférative et de macroangiopathie. Dans l’étude LIFE, où des hypertendus avec HVG ont été traités par sartan ou par bêtabloquant, la mortalité globale et cardio-vasculaire a été proportionnelle à la protéinurie. Or, le traitement est efficace sur ce critère : les patients sous IEC dans PREVEND-IT ont eu une évolution comparable, qu’ils soient microalbuminuriques ou non. Il est clair, aujourd’hui, que la microalbuminurie est un facteur prédictif indépendant d’atteinte rénale, mais aussi de mortalité cardio-vasculaire et globale et que le traitement — et tout spécialement les antagonistes de récepteurs de type 1 à l’angiotensine II (ARA II) — est efficace sur tous ces critères, particulièrement chez le diabétique de type 2.   La baisse de la pression artérielle : est-elle suffisante ? M. Beaufils (Paris) La conclusion de M. Beaufils a été que la réduction de la PA est le préalable indispensable à toute cardio- ou néphroprotection. La cardioprotection est obtenue avec les IEC et les ARA II, qui réduisent aussi la microalbuminurie mieux que les autres classes thérapeutiques et ont un effet néphroprotecteur avéré, surtout chez les sujets protéinuriques.   Pratiques actuelles et recommandations M. Laville (Lyon) M. Laville a rappelé que le traitement par irbésartan 300 mg/j, comme dans les études IDNT et IRMA-2, permettrait, en traitant 1 000 patients pendant 25 ans, de réduire de 64 % des insuffisances rénales terminales, les premiers cas pouvant être évités dès les 3 à 4 premières années de traitement (Palmer AJ et coll. Diabetes Care 2004 ; 27 : 1897-903). Il a conclu que la recherche d’une microalbuminurie est encore trop rare chez les diabétiques de type 2 : 10,8 % en 1998, 15,4 % en 2000, 46 % dans une étude plus récente. Or, chez les hypertendus diabétiques de type 2, la prévalence de la microalbuminurie est de 44  %. Elle est associée à un moindre équilibre métabolique et tensionnel et à un risque accru de complications cardio-vasculaires et rénales. Sa présence doit déclencher une prise en charge multifactorielle adéquate, ce qui n’est pas la rège actuellement. Ainsi, des règles simples (recherche de microalbuminurie, surveillance de la fonction rénale, prescription des traitements efficaces) permettrait une réduction notable des complications rénales du diabète de type 2, pathologie en pleine explosion dans les pays industrialisés. D'après un symposium satellite des laboratoires Bristol-Myers Squibb et Sanofi-Aventis animé par J. Ribstein, M. Beaufils et M. Laville.

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