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Coronaires

Publié le 24 oct 2006Lecture 2 min

Maladies coronaires - Optimiser les traitements à long terme

M. NGUYEN


ESC et WWC
L’optimisation du traitement des maladies coronaires était au centre du débat présidé par C. Hennekens (Miami) et N. Danchin (Paris), lors du congrès de l’ESC. La principale constatation était que la prévention secondaire, malgré les progrès thérapeutiques et les preuves du bénéfice, n’était toujours pas optimale en pratique. Les Sociétés européenne et française de cardiologie ont recommandé une stratégie validée, comme le rappelait C. Bauters (Lille). Or malgré ces stratégies de prise en charge du malade coronarien recommandées par les instances nationales et internationales, trop peu de patients en tirent profit.

BASIC en prévention secondaire Le bénéfice d’une prescription associant bêtabloquant, aspirine, statine, IEC et contrôle des facteurs de risque — acronyme BASIC — a été quantifié. Hippisley Cox (en 2005) a montré une réduction du risque de mortalité totale de 75 % par rapport aux patients ne recevant aucun de ces quatre traitements. De même, la seule association statine + aspirine réduisait déjà la mortalité totale de 61 %. Alors comment admettre que seulement 12 % des coronariens reçoivent une quadrithérapie et seulement 52 % l’association statine + antiagrégant plaquettaire ?   Vaincre les réticences En France, comme le montrent différentes enquêtes, les traitements, lorsqu’ils sont prescrits sont sous-utilisés, voire même non utilisés… et le patient ne change pas facilement son mode de vie puisque certains coronariens n’arrêtent pas de fumer et s’accommodent plus aisément de traitements pharmacologiques que de changement de régime alimentaire ou de style de vie.   Le deux en un Devant de telles réticences, la nécessité d’au moins simplifier le traitement est apparue logique, d’où l’idée de recourir à une association fixe : pravastatine + aspirine. La métaanalyse de 5 essais cliniques randomisés en prévention secondaire : LIPID (Long term Intervention with Pravastatin in Ischaemic Disease study, 9 014 patients), CARE (Cholesterol And Recurrent Events trial 4 159 patients) REGRESS (REgression GRowth Evaluation Statin Study 885 patients) et PLAC II (Pravastatin, Lipids and Atherosclerosis in the Carotid arteries 418 patients) a comparé les événements cardiovasculaires observés chez les patients traités par l’association pravastatine + aspirine à ceux des patients bénéficiant soit de l’aspirine, soit de la pravastatine. Cette métaanalyse, publiée par Hennekens (2004), portait au total sur 15 000 patients suivis pendant 2 à 5 ans, ce qui représente un suivi  de 73 900 patients années. Cette métaanalyse démontre que l’association pravastatine + aspirine réduit significativement de 26 % le risque cumulé d’infarctus du myocarde mortel ou non à 5 ans, par rapport à la pravastatine seule : - le risque relatif d’accident vasculaire cérébral ischémique est réduit significativement de 31 % par rapport à la statine seule ; - les études de tolérance de l’association fixe pravastatine + aspirine montrent qu’il n’y a pas d’augmentation des effets indésirables. C’est une combinaison « logique » pour la réduction du risque cardiovasculaire chez les coronariens, comme le soulignait J. Chapman (Paris). Ainsi arrive-t-on peut-être, à l’aube d’une ère nouvelle : celle de la prévention.   D’après un symposium satellite des laboratoires Bristol-Myers Squibb, présidé par C. Hennekens (Miami) et N. DANCHIN (Paris) avec la participation de C. Bauters (Lille) et J. Chapman (Paris).

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