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Risque

Publié le 04 sep 2007Lecture 3 min

L'obésité : la pandémie du XXIe siècle

J. CHAPSAL, Paris


Le Printemps de la cardiologie
Depuis 20 ans, on observe un doublement de l’obésité et de l’incidence du diabète de type 2 alors que les autres facteurs de risque cardiovasculaires se sont stabilisés. L’augmentation de la prévalence du diabète survient chez les sujets obèses, alors qu’elle reste stable chez les sujets maigres.

Un pronostic sévère Les courbes de mortalité coronaire augmentent avec l’obésité et ce, d’autant plus si ces patients obèses sont diabétiques. Si, entre 1995 et 2003, en l’absence de diabète, on constate une évolution favorable de la mortalité, les taux de mortalité restent équivalents en présence de diabète. La définition de l’obésité est simple et correspond à un excès de tissu adipeux dans l’organisme dans 2 sites, soit au niveau sous-cutané, soit au niveau viscéral. L’accumulation du tissu adipeux viscéral a un impact métabolique et cardiaque majeur, et reflété en pratique clinique par l’augmentation du tour de taille abdominal. En 40 ans (1960-2000), le périmètre abdominal a augmenté en moyenne de 10 cm chez l’homme et de 17 cm chez la femme. Cette mesure doit se faire chez un patient debout en expiration douce, à mi-distance entre la dernière côte flottante et la crête iliaque. Selon les définitions, on considère comme anormal une augmentation du tour de taille ≥ 94 ou ≥ 102 cm chez l’homme et chez la femme ≥ 80 ou 88 cm.   L’obésité abdominale : un facteur de risque autonome L’étude ARIC (Atherosclerosis Risk In Communities) concerne une cohorte de 15 792 patients des deux sexes présentant une obésité abdominale. L’obésité abdominale apparaît comme un facteur de risque d’hypertriglycéridémie et d’hypoHDLémie. Chez la femme, il existe une corrélation spectaculaire entre le périmètre abdominal et le diabète : quel que soit le degré d’obésité (IMC), l’augmentation du tour de taille apparaît un facteur de risque de diabète. L’étude INTERHEART (A global study of risk factors in acute myocardial infarction) a permis de révéler une relation indépendante entre tour de taille et risque d’infarctus du myocarde : l’obésité abdominale est mieux corrélée au risque d’infarctus que l’indice de masse corporelle. • L’obésité est un facteur de risque du diabète de type 2. • L’obésité est un facteur de risque d’infarctus indépendamment des autres facteurs de risque. • Le diamètre abdominal apporte une information supplémentaire par rapport à l’IMC pour évaluer le risque d’infarctus et de diabète de type 2.   Obésité : un moins bon contrôle des facteurs de risque L’enquête EUROASPIRE II (European Action on Secondary and Primary Prevention by Intervention to Reduce Events) est une étude multicentrique européenne qui a eu pour but de faire le bilan clinique des facteurs de risque et de leur prise en charge, 6 mois après un événement aigu. Cette étude a recruté 5 500 patients et on constate une variation considérable du poids, d’un patient à l’autre. L’âge et l’arrêt du tabac sont apparus comme les 2 facteurs de risque qui sont associés à une prise de poids de plus de 5 kg dans les 6 mois qui suivent un événement aigu. Chez la femme, on constate que l’augmentation du périmètre abdominal est corrélée à la survenue d’événements coronariens. Il existe une corrélation entre l’obésité et le non-contrôle des objectifs en matière de pression artérielle et de dyslipidémie. • Après un événement coronaire, on observe une augmentation importante du poids, et ce surtout chez les sujets jeunes et chez ceux qui ont arrêté le tabac. • L’obésité est associée à un déficit du contrôle des facteurs de risque.   En pratique   La prévalence de l’obésité abdominale a augmenté ces dernières décennies en France et dans le monde. L’obésité abdominale est un facteur de risque de diabète de type 2 et de survenue d’événements coronaires indépendamment du poids (IMC) et des facteurs de risque « classiques ». La prévalence de l’obésité abdominale est élevée chez le coronarien et corrélée à la difficulté à contrôler les facteurs de risque chez ces patients. D’après un déjeuner-débat organisé par les laboratoires sanofi-aventis.

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