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Congrès et symposiums

Publié le 18 sep 2012Lecture 3 min

Mesure de la pression artérielle

M. AZIZI, HEGP, Paris

ESH

L’HTA masquée selon les continents   Parati (Italie) a évalué les caractéristiques géographiques de l’hypertension masquée chez 9 753 sujets hypertendus de cinq continents dans le registre international Artémis de MAPA. L’hypertension masquée a été définie comme une PA clinique < 140/90 et une MAPA des 24 h ≥ 130/80 mmHg ; 9 753 patients ont été analysés (âge moyen : 56 ± 14 ans , 51 % hommes). La proportion de sujets ayant une HTA masquée était plus élevée en Afrique et en Asie que dans les autres continents. L’HTA masquée était également plus fréquente chez les sujets non traités (12 %) que chez les sujets traités (10 %), chez les hommes, les diabétiques et les fumeurs. En revanche, les sujets âgés de ≥ 65 ans et ayant un profil dipper étaient moins susceptibles d’avoir une HTA masquée [OR : 0,7 (0,6,-0,8), p = 0,0001, pour les deux]. L’HTA masquée a toujours été plus fréquente chez les hommes, les diabétiques (sauf en Amérique du Sud), les fumeurs, les sujets plus jeunes, et les non-dippers (sauf l’Afrique du Sud).   Variabilité à court terme de la PA   Schillaci (Italie) a évalué l’impact de différents indices de variabilité à court terme de la PA sur la rigidité artérielle. La rigidité aortique, un marqueur pronostique défavorable de l’artériosclérose, est extrêmement dépendante de la PA. Il existe un lien entre la variabilité à court terme de la PA et les complications cardiovasculaires de l’hypertension artérielle, mais les effets de la variabilité de la PA sur la rigidité artérielle restent peu connus. Les auteurs ont mesuré la vitesse de l’onde de pouls (VOP) carotido-fémorale (SphygmoCor) chez 580 patients ayant une HTA essentielle non traitée et non compliquée (hommes 61 %, PA 148/93), qui a été corrélée à des indices de variabilité de PA à la MAPA des 24 h. La VOP était corrélée à toutes les mesures de la variabilité de la PAS même après ajustement sur l’âge, le sexe et la PA clinique. Après prise en compte des facteurs confondants (PA moyenne, âge, et autres facteurs de risque), la variabilité à court terme de la PAS est indépendamment liée à la rigidité aortique dans l’HTA.   Préférence à l’automesure (AMT) Karpettas (Grèce) a étudié l’association entre les variations de la PA – en clinique (CPA), en automesure (AMT) et en mesure ambulatoire (MAPA) – après un an de traitement et l’atteinte des organes cibles (MVGI échographique, VOP) ; 101 sujets ont été inclus (âge moyen 60 ± 10,5 ans, 59 % hommes, IMC 28,8 ± 4,2 kg/m2, durée moyenne du suivi de 13,5 ± 2,1 mois). La variation de MVGI et de VOP était corrélée avec la variation de CPA, d’AMT et de MAPA. Le traitement induit des modifications VOP significativement corrélées avec le changement de CPA (r = 0,22/0,26), AMT (r = 0,34/0,28), PAS dès 24 h en MAPA (r = 0,23). En régression linéaire multiple seule la PAS de AMT reflétait l’atteinte des organes cibles de jour comme de nuit.   L’AMT semble être la méthode optimale pour la surveillance des effets à long terme des médicaments antihypertenseurs sur des organes cibles.   La télétransmission : efficace mais onéreuse   Ombini (Italie) a réalisé une métaanalyse de 12 études ayant évalué l’efficacité de l’automesure (AMT) et de l’automesure télétransmise (AMTT) sur le contrôle de la PA et son impact sur les coûts de prise en charge des patients. La PA clinique a été réduite de façon significativement plus marquée chez les patients randomisés pour une AMTT [PAS : 5,6 mmHg ; IC : 7,9-3,4 ; PAD : 2,8 mmHg ; IC : 3,9-1,6 ; n = 4 389]. L’effet sur la PA ambulatoire a été plus faible [PAS : 2,3 (4,3-0,2) mmHg ; PAD : 1,4 (3,6 à + 0,8) mmHg ; n = 655]. Le risque relatif de normalisation de la PA (< 140/90 mmHg chez les non-diabétiques et < 130/80 mmHg chez les diabétiques) dans le groupe AMTT vs le groupe prise en charge conventionnelle était de 1,3 (IC : 1,1, 1,6). L’utilisation de l’AMTT a été associée à un recours accru aux médicaments antihypertenseurs. La réduction des coûts de prise en charge des patients était compensée par le coût de l’équipement de télésurveillance.   La télétransmission peut représenter un outil utile pour améliorer le contrôle de la PA, mais elle reste encore coûteuse.

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