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Lu pour vous

Publié le 15 juin 2020Lecture 2 min

Savoir jeter l’ancre

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
Sans transition quelques pages plus loin, l’European Journal of Endovascular Surgery nous propose une métaanalyse portant sur l’utilisation des endoancres (EA) dans la prise en charge des AAA en traitement préventif ou secondaire lors de la pose d’endoprothèses aortiques abdominales (EVAR) ou thoraciques (TEVAR) afin de lutter contre les endofuites de type 1A (EF1A) et les migrations de prothèses. La méthodologie utilize est celle de PRISMA (Preferred reporting items for systematic reviews and meta-analysis). Si la plus grande partie des données sont issues du registre ANCHOR, les auteurs ont sélectionné 14 études. Résultats EVAR et EA peroprocédure : 7 études étaient inclues dans la métaanalyse finale : 455 patients étaient traités par EA lors d’une procédure EVAR, 381 pour prévention d’une EF1A ou d’une migration, 70 pour traitement d’une EF1A peropératoire, 4 pour défaut d’apposition de l’endoprothèse avec une extension proximale ; 288 patients étaient disponibles pour le suivi après 15 mois. En moyenne, 5,5 EA étaient utilisées par patient. La longueur moyenne du collet proximal était de 15,4 mm. Le taux d’EF1A à l’issue du suivi était de 3,5 % (8,2 % lorsqu’une EF1A était présente au départ). Le taux de migration était de 2 %. EVAR et EA secondaire : 107 patients dont 74 disponibles pour un suivi à 11 mois étaient inclus. L’indication était une EF1A (60 patients), une migration (12 patients), les deux (35 patients). La longueur moyenne du collet proximal était de 13,4 mm et 6,1 EA étaient utilisées en moyenne par patient. Le taux d’EF1A à l’issue du suivi était de 22,6 %. TEVAR : 66 patients (29 en primaire, 31 en secondaire, 6 cas indéterminés) étaient concernés. En moyenne 7,1 EA avaient été déployées par patient en proximal ou distal. Le taux global d’EF1A à 9,8 mois de suivi était de 8,7 %. Il n’y avait pas de migration. Le taux de réinterventions était de 13,6 %. Dans 1 cas, l’EA avait généré une dissection rétrograde conduisant au décès. Discussion et conclusion Ces données concernent un nombre limité de patients et le suivi est très court. L’indication essentielle des EA est la prévention des EF1A. Sur la base de ces données il n’est pas mis en évidence de diminution du nombre d’EF1A. Dans le registre ANCHOR, un bénéfice était observé sur la réduction de la taille du sac anévrismal. Les problèmes les plus fréquemment observés avec les EA sont les fractures et les mauvais déploiements sur les zones calcifiées ou lorsque endoprothèse et mur aortique ne sont pas parfaitement apposés. À noter que l’utilisation des EA fait doubler le prix de la procédure. Ce travail résonne singulièrement avec les recommandations sur les AAA. Alors EA comme outil utile en cas de collet difficile pour les NICE0-septiques ou pousseau- crime pour les pro-NICE ? Chacun se fera son idée…

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